samedi 6 avril 2013

::: Almanach de Gotha - since 1763 :::

::: Almanach de Gotha - since 1763 ::::
 
Welcome to the official website of the Almanach de Gotha, since 1763 the genealogical reference for reigning and non-reigning Royal Houses and the princely and ducal families of Europe and South America, and the diplomatic and statistical guide to the world.
'


lundi 18 mars 2013

Compagnie de Théâtre de l'Opprimé N.A.J.E. (théâtre-forum) - intervention de Paul Blanquart, philosophe.

Compagnie de Théâtre de l'Opprimé N.A.J.E. (théâtre-forum) - intervention de Paul Blanquart, philosophe.: "Une alternative, cela doit combiner trois éléments : la théorie, la pratique et l'imagination."

intervention de Paul Blanquart, philosophe.

intervention de Paul Blanquart, philosophe.
Votre projet s'appelle : les alternatives de vie. Il y a donc deux mots : les alternatives et la vie. On retiendra que les alternatives doivent être des alternatives à la mort.
Une alternative, cela doit combiner trois éléments : la théorie, la pratique et l'imagination.
Quelle est la logique de mort à l'œuvre ? Ce sera l'objet de l'intervention. 
Nous sommes à l'ère de la communication. Le maître mot c'est Communication. Là est le pouvoir aujourd'hui. 

A l'époque antérieure les grandes écoles étaient les écoles d'ingénieurs, de technocrates. Aujourd'hui les grandes écoles sont celles de commerce et de management.
A l'époque ancienne, ceux qui avaient le pouvoir étaient ceux qui possédaient les moyens de production, en d'autres termes les usines qui produisaient des produits. Aujourd'hui, c'est l'argent qui produit l'argent en circulant. Ceux qui ont le pouvoir sont ceux qui maîtrisent les flux de l'argent c'est à dire du capital et ceux qui maîtrisent l'information pour servir les premiers (le patron de TF1 n'a t'il pas dit que son but était de rendre les cerveaux disponibles à la publicité). 

Communication = flux. Celui qui contrôle les flux est le leader. Ce sont les " Global-leaders ". 

Nous sommes aujourd'hui dans un système globalisé. Nous nommons cela Mondialisation en France. 
Nous sommes traversés par les flux. La question est donc : quand le flux nous traverse, est ce encore nous qui fonctionnons dans notre cerveau. (Quand on a regardé la télévision pendant 5h par jour, est ce nous qui pensons encore ou gobons nous ce qui est émis ? Qui décide de ce qui est émis ? ) Ce flux qui nous traverse en permanence et dont il n'y a pas moyen de s'extraire nous modélise, nous rend tous pareils. Comment faire pour être vivant et non modélisé à l'image de l'extérieur de soi ? Les flux, c'est la logique du TRANS : nous sommes traversés, transpersés et vidés.
Paul Blanquart nous dit que nos sommes tous des entubés et qu'il y a plusieurs manières d'être entubés : les entubés soft (ceux qui se gavent de TF1, ont un minimum de confort et se satisfont de penser comme les autres c'est à dire de ne pas penser et vont ni bien ni mal dans une vie intérieure pauvre) et les entubés hard qui, soit se gavent d'hallucinogènes, de médicaments et ainsi se tuent au sens propre, soit brûlent des voitures mais sans savoir pourquoi et pour arriver à quoi. 
Personne ne peut sortir du système globalisé. Il n'y a pas d'extérieur. Les exclus ne sont pas a l'extérieur non plus, ils sont même tout à fait dedans. Alors, y'a-t-il une alternative ? 
Paul Blanquart pense que l'alternative est dans le PAR TOUS. C'est à dire de faire en sorte que nous ne soyons plus les destinataires des flux mais aussi les auteurs des flux (émetteurs au lieu de récepteurs). TOUS MAITRES DES FLUX, c'est une définition de la démocratie. Une démocratie, cela veut dire pour chacun : être autonome et en relation avec les autres.
Une démocratie c'est quand chacun est singulier. C'est parce qu'il est différent que l'autre est intéressant. S'il est même, il n'a aucun intérêt.
Cela donne la complexité : on n'est pas moins unis d'être divers et pas moins divers d'être unis. Ainsi chaque être singulier est responsable de proposer aux autres une vraie singularité, pour être intéressant et pour que l'ensemble produise de l'intelligence. 
Paul Blanquart nous propose de retenir IPSEITE au lieu d'IDENTITE. Ipséïté c'est " moi même ", identité, c'est " les mêmes pareils ". Il nous propose donc à chacun de travailler d'arrache pied à produire notre singularité (c'est à dire notre propre pensée) et notre autonomie. (se nettoyer le cerveau, faire exister l'intériorité contre la dépression car il faut avoir une vie intérieure pour être libre). 
Il nous propose aussi de travailler à la révolution démocratique qui n'a jamais eu lieu. Nous disons le mot démocratie mais nous ne sommes pas une démocratie, nous ne sommes pas dans un système du PAR TOUS. Nous avons échoué sur la question de la démocratie. Nous ne produisons pas des êtres singuliers et autonomes en relation avec les autres pour produire de l'intelligence collective.
Il propose de sortir de la logique du TRANS et d'entrer dans celle de l'INTER (être en autonomie dialogante avec les autres). 
Paul Blanquart nous relate enfin sont expérience avec le journal " La Gueule Ouverte ". Cette expérience a duré deux ans et a échoué. Elle était basée sur deux grandes notions : l'écologie politique dans la ligne de Fournier et la désobéïssance civile. Par ailleurs elle a tenté de combiner vie sociale et vie personnelle (le groupe expérimentait sur les rapports entre les personnes, sur les rapports hommes-femmes, sur les rapports adultes enfants et sur la vie personnelle). 
Le groupe était allé s'installer en Saône et Loire et s'y est trouvé à contre courant des agriculteurs. Dans ce milieu qui lui semble hostile, il se referme sur lui-même. Ce groupe est donc une communauté et à la fois un courant intellectuel et politique. 
Tout a explosé au bout de deux ans. 
Les raisons de l'échec :

-  Le groupe est refermé sur lui-même et a mélé trop de champs à la fois : travailler à penser et produire, sortir un journal, vivre ensemble en communauté. Les histoires amoureuses des uns se mélangent avec les conflits intellectuels. Tout se mélange et s'interpénetre. La communauté de vie explose.

-  L'échec du passage à la politique. Le groupe allait-il s'inscrire dans le champ électoral ? Le système de représentation par les élus ne peut prendre en compte la complexité : la complexité ne peut être représentée. Mais comment peut-on combiner tous les singuliers autonomes ? Comment articuler tout cela ? Nous n'avons pas réussi à penser ce point et personne n'a encore réussi à le penser. Nous avons échoué sur cette question primordiale. 
Les questions, étonnements et réflexions que cette intervention soulève pour les participants :
-  Comment faire pour cultiver notre singularité quand nous ne sommes pas autonomes en ce qui concerne nos moyens de survie physique ? (Paul Blanquart parle alors des travailleurs sociaux qui doivent avoir pour rôle d'aider à la survie oui mais en donnant la capacité de devenir autonome et singulier au lieu d'homogénéiser, d'intégrer, d'assimiler).

-  Comment faire pour faire marcher notre cerveau et nous atteler à des lectures de textes qui nous semblent trop ardus et que nous ne pouvons comprendre ? (Paul Blanquart affirme que en 2 ou trois ans, nous pouvons tous avoir lu et digéré les 200 ouvrages majeurs si nous nous en donnons la peine et que c'est de notre propre responsabilité de cultiver notre intelligence).

-  Comment l'Etat peut il aider à cela ? (Paul Blanquart nous dit qu'il ne croit pas que l'on puisse demander cela à l'Etat qui n'en a pas la capacité, qui est lui même soumis aux maitres des flux). 


'via Blog this'

jeudi 14 mars 2013

le simogramme – Gestion des Temps de Production -


le simogramme – Gestion des Temps de Production - Gestion des entreprises d habillement au maroc -:

Définition

Le Simogramme est la représentation graphique des événements simultanés ou successifs dans l'accomplissement d'un travail.
Elle s’agit d’une étude graphique de l'activité lors de travaux répétitifs, et elle permet de grouper des opérations, de multiplier ou de réorganiser des postes pour une meilleure utilisation des temps.

Objectif

- Chercher à minimiser les temps de fabrication et accroître la rentabilité d’un poste de travail, soit par combinaison, élimination ou amélioration de certaines opérations.
- Etudier la possibilité d’ajouter une ou plusieurs machines à un poste pour maximiser le nombre de machines servies par un seul exécutant.

Principe

  1. Décomposer le travail exécuter au poste étudié en éléments bien déterminés.
  2. Relever le temps d’exécution de chaque élément.
  3. Etablir le Simogramme.
  4. Déterminer la duré de la période.
  5. Chercher une meilleure combinaison (machines – ouvrières).

Définitions des Temps

- Temps Humain Tm :
Temps correspondant à un travail humain physique ou mental dépendant uniquement de l’action de l’opérateur.

- Temps Technologique Tt :
Temps de travail dont la durée dépend uniquement des conditions technologiques d‘exécution, la machine travaille sans intervention de l’opérateur.

- Temps Technico-Manuel Ttm :
Temps correspondant à des actions combinés de l’opérateur et de la machine.

- Temps Masqué Tz :
Temps d’un travail accompli pendant l’exécution d’un autre travail dont le temps est déjà pris en compte.

- Temps Résiduel Tr :
La différence entre le Temps Technologique Tt et le Temps masqué Tz.

- Temps d’Equilibrage Te :
Temps complémentaire destiné à réaliser la synchronisation de plusieurs cycles.
'via Blog this'

lundi 11 mars 2013

Unilever France prévoit un nouveau plan social

Unilever France prévoit un nouveau plan social:

Unilever France prévoit un nouveau plan social

Publié le  par 
unilever logo
Après Fralib, Unilever France projette en 2013 un nouveau plan social qui prévoit 152 suppressions de postes dans l'Hexagone, soit 12% des effectifs, a annoncé lundi l'intersyndicale.
Alors que la cour d'appel d'Aix-en-Provence vient d'annuler le troisième plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) présenté par Unilever dans le cadre de la fermeture de l'usine Fralib située à Gémenos, dans les Bouches-du-Rhône, Unilever France projette un nouveau plan social. Il prévoirait 152 suppressions de postes dans l'Hexagone, soit 12% des effectifs, a annoncé lundi l'intersyndicale.
La direction d'Unilever France n'était pas joignable dans l'immédiat, comme le précise l'AFP. Unilever France -1.230 salariés- entend supprimer 87 postes de cadres et 65 postes d'agents de maîtrise, répartis au siège et dans les ventes. Ces postes seront en partie transférés aux Pays-Bas, indique l'intersyndicale (CFE-CGC, CFDT, CFTC, CGT, FO). Elle souligne qu'il s'agit du "8eme plan social chez Unilever France depuis 2005, plans qui ont conduit à diviser par deux les effectifs depuis cette date".
La direction prévoit un plan de départs volontaires dans le cadre d'un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), selon les syndicats.
"Le Groupe Unilever Monde a pourtant annoncé d'excellents résultats en 2012, salués par la Bourse (valeur de l'action : +25% en 1 an)", souligne l'intersyndicale dans un communiqué, et "la France a elle vu ses ventes augmenter de 3,5% en 2012, et caracole en tête des Pays Européens Unilever pour la croissance de ses ventes depuis 3 ans".
"C'est au moment où tout va bien qu'on dit "il faut changer une équipe qui gagne et qu'il faut encore gagner plus", donc il y a quand même une volonté de satisfaire l'actionnaire", a commenté Jean-Jacques Le Priol (CFE-CGC). "On est très attaché à ce que le PSE soit proportionnel aux moyens d'Unilever qui en 2012 se porte très bien", a dit le délégué central.

'via Blog this'

LSA - actualité consommation des ménages et grande distribution en France

LSA - actualité consommation des ménages et grande distribution en France:

'via Blog this'

vendredi 8 mars 2013

La légende d'Hiram

La légende d'Hiram:

2012 - Hiram et le Manuscrit de Copiale


Extrait du Manuscrit de Copiale


HIRAM DANS LE MANUSCRIT DE COPIALE


En août 2011, Kevin Knight de l’Université de Californie du Sud et ses collègues Beáta Megyesi et Christiane Schaefer de l'Université d’Uppsala en Suède, avec l’aide de programmes informatiques spécialement créés pour l’occasion, réussissent à décrypter le Manuscrit de Copiale, document maçonnique crypté et resté incompréhensible depuis sa découverte à Berlin-Est il y a quelques années.

Les auteurs de ce document, que l’on peut dater de 1760-1780, seraient les membres d’une société secrète allemande, très vraisemblablement maçonnique, qui semblerait se caractériser par un goût prononcé pour l’ophtalmologie… un « trompe-l’œil » peut-être ?

La Loge de recherche « L’Ane d’Or » de la Grande Loge de Belgique en livrera une étude dès le mois de décembre 2012, selon divers medias maçonniques belges et français sur la Toile.

Il n’est point dans mon propos d’effectuer, pour le moment, une analyse de ce document. Je vous en livre cependant la version intégrale en anglais (basée sur la restitution originale en allemand), puisqu’il contient – intérêt direct pour ce blog – de nombreuses références à Hiram.

Le nom Hiram est cité aux pages 46, 47, 48,  49, 59, 74, 78, 95, 97 et 98 du manuscrit, en plus d’une série d’allusions directes à sa légende.

On notera la présence d'abréviations répétées dans ce texte (présentées sous forme de symboles dans le manuscrit), dont les clefs sont données en titre.


L.A.T.

Novembre 2012


LE MYTHE D'HIRAM

L'architecte Hiram (ou Hiram Abif), qui aurait supervisé l'édification du Temple de Salomon à Jérusalem, vers 950 avant notre ère, apparaît pour la première fois en deux endroits de l'Ancien Testament (Rois et Chroniques, rédigés vers le Vè ou VIè siècle avant notre ère).

Dans les Old Charges ouAnciens Devoirs de la Franc-Maçonnerie opérative, il est ensuite cité sous son nom Hiram et sous divers autres noms. Il est aussi très souvent considéré comme étant le fils du roi Hiram de Tyr...

Mais sa légende à proprement parler, qui introduit les trois mauvais compagnons et met en scène sa mort, - légende qui deviendra le mythe fondateur de la Franc-Maçonnerie spéculative -, n'est décrite pour la première fois qu'en 1730, dans "Masonry Dissected" de Prichard (... sans oublier à cet égard de souligner la très nette similitude qui existe entre la légende d'Hiram et l'histoire de la recherche du corps de Noé par ses fils décrite dans le manuscrit Graham de 1726).

Les origines de cette légende - liée selon toute vraisemblance à l'Hermétisme comme le soulignent Ragon, Boucher, et d'autres auteurs - restent donc un relatif mystère. Nous proposons à travers ce blog une série d'informations à ce sujet....


L.A.T.



'via Blog this'

HIRAM architecte du Temple de Salomon.


HIRAM1.JPG (133K)
Le nom d'Hiram est attribué à deux personnages légendaires que l'on ne doit pas confondre.
Le premier, roi de Tyr, est cité dans le premier Livre des Rois (chap. 5) et dans le second Livre des Chroniques (chap. 2). Il intervient peu dans le mythe maçonnique où l'on rappelle parfois sa relation privilégiée à Salomon et à la reine de Saba. Certains ouvrages d'occultisme, inspirés des Rose Croix*, nous font assister à des dialogues initiatiques entre ce roi de Tyr, Salomon et David. Hiram dépêcha vers les deux derniers les ouvriers et le matériel nécessaire à la construction du temple*. 

Le second personnage est Hiram Abi (ou Abiff) c'est-à-dire Maître Hiram. 
Il apparaît dans les mêmes livres des Rois (E, chap. 7) et des Chroniques (Il. chap. 2). Hiram de Sor est ainsi présenté dans le texte biblique: « C'est le fils d'une veuve, de la branche de Naphtali. Son père est un homme de Sor, artisan du bronze. Il est plein de sagesse, de discernement et de pénétration pour faire tout ouvrage de bronze » (trad. Chouraqui). D'après les récits scriptuaires, Hiram avait la maîtrise de plusieurs métiers. Tour à tour métallurgiste, fondeur, statuaire, tisserand ou dessinateur, il devint, d'après le texte des Chroniques, l'architecte du Temple de Salomon. 
Ayant érigé les colonnes* du temple, il baptise celle de droite Iakhîn (Jakin} et celle de gauche Bo'az (Boaz ou Booz) (1 Rois 7, 15-22)


Hiram Abi est peu à peu devenu le personnage essentiel des rituels maçonniques. Lors du passage à la maîtrise, la loge* met en scène un véritable psychodrame dans lequel le compagnon, futur maître, joue le rôle d'Hiram assassiné, enseveli et retrouvé par d'autres maîtres. 
En effet, Hiram aurait été tué par trois mauvais compagnons qu'il considérait comme indignes de recevoir les secrets essentiels constitués par certains mots, signes* et attouchements qui donnaient accès à la maîtrise. 
Les motivations de l'assassinat sont d'abord vénales. 
Les nombreux ouvriers employés à la construction du temple disposaient tous de signes de reconnaissance et de mots secrets qui permettaient à chacun d'eux de recevoir le salaire* attribué à sa classe ou à sa corporation. 
Arracher par la force le mot sacré des maîtres ne pouvait que favoriser une promotion imméritée, de la seconde classe vers le sanctuaire du temple, la fameuse chambre du milieu* où les maîtres prenaient directement les ordres d'Hiram. 
Le forfait accompli, les mauvais compagnons ensevelissent le cadavre qui sera découvert par les maîtres? envoyés par Salomon, grâce à la branche d'acacia* (il s'agit parfois d'une branche de tamaris) que les traîtres avaient planté sur sa tombe. 
HIRAM2.JPG (91K)

Le personnage d'Hiram apparaît dans la spéculation maçonnique du XVIIIe siècle, au sein de loges soucieuses de créer un rituel une liturgie et un mythe sur le thème des bâtisseurs primordiaux. 
Anderson*, en 1717, avait évoqué, dans la partie historique des Constitutions*, l'architecte du temple, Abi Hiram. 
Dans la seconde édition (1738) il souligne le deuil profond qui suivit la mort du maître Hiram. 
En 1727, on peut aussi lire dans le manuscrit Wilkinson: « La forme de la loge est un carré long.
Pourquoi ? De la forme de la tombe du maître Hiram. » 
La mort du maître en loge est symbolique. Elle est passage et résurrection qui réactualise le mystère originel. 
La mort initiatique est la répétition du drame primordial qui rappelle la nécessité de la mort à la conscience ordinaire pour accéder à une autre compréhension de l'univers. Le retour des maîtres vers Salomon est bien la preuve de la présence de l'architecte dans chacun des nouveaux maîtres, qui prolongent ainsi l'idéal maçonnique. 
Jadis, l'instruction rituelle au 3° du Rite Écossais Ancien et Accepté précisait que l'objet de la maîtrise consistait à « chercher le maître qui est en nous à l'état de cadavre inanimé, faire revivre le mort afin qu'il agisse en nous ». Hiram symbolise l'homme juste et vertueux mis à mort à cause de la violence des passions humaines. Les mauvais compagnons personnifient l'ignorance, le fanatisme intolérant et l'ambition. Au Rite Français*, ils figurent les trois rebelles: le rebelle à la nature, le rebelle à la science et le rebelle à la vérité, qui ne triomphent jamais puisque les maîtres, nourris de l'enseignement essentiel, se remettent au travail et poursuivent la construction du temple. La dernière partie de la cérémonie d'élévation à la maîtrise met fortement l'accent sur le fait que l'architecte ne meurt pas, mais qu'il renaît et vit dans chacun de ses disciples. Dans certains rituels existent des grades de vengeance fondés sur la punition et l'exécution des assassins d'Hiram dans des mises en scène théâtre lisées. Dans le Rite de Memphis, on pratique aussi un rituel de la « mort » maçonnique destiné à châtier dans la personne du franc-maçon frappé d'infamie l'un des meurtriers d'Hiram.
Il y eut aussi, en mémoire d'Hiram, des vengeances, violences et exactions accomplies entre Compagnons du Tour de France. 
HIRAM3.JPG (82K)
Certains d'entre eux pour-suivaient d'une haine tenace les compagnons de métiers soupçonnés de descendre en droite ligne de mauvais compagnons, assassins d' Hiram. C'est ainsi qu'au XIXe siècle, les Enfants de Salomon affrontaient les Bons Enfants de Maître Jacques ou les Bon Drilles du Père Soubise dans des rixes sanglantes qui étaient toujours des prétextes à venger Hiram et à châtier sa descendance. Les compagnons menuisiers portaient alors des gants* blancs pour signifier que leurs mains n'avaient jamais trempé dans le sang d'Hiram, et ils se nommaient eux mêmes « chiens », sans aucun cynisme pour rappeler que cet animal selon une autre légende, aurait découvert sous des gravats le corps de l'architecte du temple Agricol Perdiguier, par Le Livre du compagnonnage, ne fut pas étranger à la réconciliation des compagnons et il contribua à une lecture plus paisible et plus spirituelle du mythe fondateur. 

Le mythe d'Hiram, par sa puissance et sa beauté, n'a pas manqué de nourrir l'imaginaire de romanciers et de poètes. C'est ce rituel de passage à la maîtrise que traduit le franc-maçon Goethe dans un poème de 1814, Nostalgie bienheureuse dont le dernier quatrain se termine par une exhortation à abandonner les ténèbres: « Meurs et deviens! », La légende d'Hiram est aussi rapportée par Gérard de Nerval, dans un long chapitre de son Voyage en Orient. Sans être lui-même franc-maçon, l'écrivain avait une culture maçonnique étendue qui lui permit, sur le mode du conte oriental, de relater, dans son Histoire de la reine du matin et de Soliman prince des génies, la construction du temple. Dans le chapitre intitulé « Makbénach », il plonge le lecteur au coeur du drame fondateur en décrivant l'assassinat de l'architecte par les trois compagnons félons et la mise au point d'un nouveau mot de passe* de maîtrise le précédent ayant pu être arraché par la violence. « Makbénach » (« la chair quitte les os ») serait le premier mot, devenu mot de passe, prononcé par l'un des compagnons fidèles lors de la découverte du cadavre. Nerval termine ainsi la page en soulignant «l' importance de ce mythe fondateur et la postérité d'Adoniram resta sacrée pour eux; car longtemps après encore ils juraient par les fils de la veuve; ainsi désignaient-ils les descendants d'Adoniram et de la reine de Saba ». 

Le sage Salomon, ayant changé la parole d'Hiram pour éviter que les mauvais compagnons ne mésusent du mot secret, certains rites, inspirés des Rose-Croix, font de la recherche de cette parole perdue la finalité même du travail maçonnique. 

Vl. B. 







'via Blog this'