vendredi 8 mars 2013

Mythes - Les Sociétés Secrètes

Mythes - Les Sociétés Secrètes:

" LES SOCIÉTÉS SECRÈTES "
 - DE SUMER À NOS JOURS -


"La société secrète est la gardienne d'une illumination intérieure."
(allégorie de l'initié et de l'initiation)






De nombreuses sociétés secrètes, écoles de mystères, confréries, ou encore fraternités se sont succédées au fil du temps - s'inspirant les unes des autres, et puisant dans les différents enseignements "la substance" pour accéder à leur propre élévation, illumination...

Les membres de ces groupes isolés - en quête de savoir, de pouvoir, ou d'immortalité - s'engageaient alors par un serment solennel, à garder le silence sur les rites et les symboles utilisés lors de leur initiation.

Mais, force est de constater que des voiles sombres et illusoires (placés intentionnellement ou non) nous empêchent encore de voir cette Lumière qui - malgré les désirs égotiques et les instincts primitifs - est bel et bien : présente.











LA CONFRÉRIE DU SERPENT
 [3OOO av. JC / Sumer]
 
La libération, l'éveil spirituel

LA CONFRERIE DU SERPENT
Parmi tous les animaux vénérés par les hommes de la préhistoire, aucun ne l'était de façon aussi marquante et significative que le serpent, et cela parce que le serpent était le symbole d'un groupe qui avait acquis une grande influence dans les premières civilisations sur les deux hémisphères de notre planète.
La confrérie du serpent était une confrérie savante qui s'était donné pour but de répandre des connaissances spirituelles et d'atteindre la liberté au niveau spirituel. Elle combattait l'esclavage d'êtres spirituels et essayait de libérer l'humanité (…) Le mot originel de la Bible pour serpent, nahash, tire d'ailleurs son origine de NHSH qui signifie "déchiffrer, trouver".

Le prince rebelle EA (Enki) fut le fondateur de cette "Confrérie du Serpent". Dans les anciennes tablettes mésopotamiennes, on lit qu'Ea et son père Anu possédaient une grande compréhension éthique et spirituelle. Ce fut d'ailleurs ce savoir qui fut symbolisé plus tard dans l'histoire biblique d'Adam et Eve. (Voir Le Serpent Cosmique)

Ea se serait révolté non pas contre Dieu comme écrit dans la Bible, mais contre les actes cruels de ses congénères. Mais, et malgré leurs intentions louables, Ea et la Confrérie du Serpent ne réussirent pas à libérer les hommes (…) Ea fut ensuite banni et calomnié par ses adversaires qui voulaient s'assurer qu'il ne retrouverait plus jamais d'adeptes parmi les Hommes. C'est ainsi que de "prince de la Terre", Ea passa à "prince des ténèbres". (Source : Appendice dans Sociétés secrètes et leur pouvoir au 20ème siècle )






LES MYSTÈRES D'OSIRIS
 [24OO av. JC / Egypte Ancienne]


La renaissance, l'immortalité

LA LÉGENDE D'OSIRIS
Dieu de la fertilité et du renouvellement de la nature, Osiris symbolise le cycle de la végétation qui meurt sous les eaux du Nil et renaît après la décrue du fleuve. Cette idée de renouvellement, voire de résurrection, permet à la figure d’Osiris de s’étoffer au cours des siècles, et de devenir le symbole de la résurrection des âmes dans l’au-delà. Fils aîné de Geb et de Nout, il est reconnu par Rê comme son successeur. Après que Geb se soit retiré au ciel, Osiris devient roi d’Égypte et épouse sa sœur Isis.

Selon la légende, à peine devenu souverain du monde, Osiris, Dieu civilisateur, enseigne au peuple égyptien la loi, l'agriculture, et le respect de la religion. Mais sa popularité auprès de ses sujets provoque la jalousie de son frère Seth. Ce dernier parvient à enfermer Osiris dans un coffre qu’il jette à la mer. Isis, sa sœur-épouse, récupère sa dépouille et la garde cachée. Mais Seth retrouve le cadavre, le dépèce, et en disperse les morceaux à travers le pays. Isis entame une nouvelle quête, recueille ce qui reste de son époux et, grâce à ses incantations, parvient à le ressusciter. C’est alors qu’est conçu Horus, qui par la suite vengera la mort de son père et accèdera au trône. Quant à Osiris, il devient dans le monde souterrain le maître du royaume des morts, et le juge de l’âme des défunts.


Anubis présente le défunt à Osiris et place son cœur sur le plateau d'une balance.


LE CULTE D'OSIRIS - Parallèlement aux rites funéraires qui lui étaient attribués, les fêtes religieuses en l'honneur d'Osiris étaient aussi très populaires. Elles se tenaient à Abydos où chaque année on jouait une représentation de la légende osirienne. Une procession était alors organisée lors de laquelle Osiris sur sa barque massacrait ses adversaires. Ces cérémonies se tenaient au 4ème mois de la saison de l'inondation, au moment où la décrue du Nil entraînait une nouvelle floraison. Cette renaissance végétale symbolisait la victoire de la vie sur la mort. Une poignée d'élus pouvaient pénétrer dans le Temple ayant ainsi accès aux mystères d'Osiris (alors que la majorité se contentait de déposer des offrandes à ses portes). Des prêtres célébraient alors dans le secret des temples les "mystères" de ce Dieu souterrain.






L'ALCHIMIE
[ 800 av. J-C ]


La Transmutation

NAISSANCE ET ÉVOLUTION DE L'ALCHIMIE
L'alchimie est né à Alexandrie vers le 9e siècle av. JC. Les alchimistes cherchaient alors à fabriquer, à partir de métaux divers, le métal parfait que serait l'or. Simultanément, une école d’alchimie se développa en Chine dont le but était également de découvrir des procédés d’obtention de l’or.

Un peu plus tard, une autre école d’alchimie fleurira en Arabie de 750 à 1258. Le premier ouvrage connu issu de cette école est le Summa Perfectionis "Sommet de la perfection", attribué au scientifique et au philosophe Geber. Cet ouvrage est le plus vieux livre sur la chimie à proprement parler. Il décrit toutes les connaissances et croyances de l’époque.

Héritiers des connaissances antiques, les alchimistes arabes travaillaient avec l’or et le mercure, l’arsenic et le soufre, les sels et les acides. Ils utilisaient différents procédés tels que la distillation dans les alambics, la sublimation ou la cristallisation.

L’alchimie issue de l’Arabie se développa à travers l’Espagne et l’Europe. Les premiers travaux connus de l’alchimie européenne sont ceux de Roger Bacon et d’Albert le Grand. Ils cherchèrent à fabriquer ou à découvrir une substance, la pierre philosophale, plus parfaite encore que l’or, et qui pouvait être utilisée pour amener les métaux de base jusqu’à la perfection de l’or.



UNE QUÊTE SPIRITUELLE
Mais l'alchimie est aussi une recherche spirituelle et demandait de ce fait une initiation à ses mystères... Le concept fondamental de l’alchimie dérive en effet de la doctrine selon laquelle toute chose tend à atteindre la perfection. Les corps sont alors classés en solides, liquides et vapeurs, et selon leur couleur.

Les textes alchimiques décrivent le processus de la fabrication de la Pierre Philosophale. Ces descriptions ne sont pas linéaires par rapport au processus opératoire, et il arrive souvent qu'un ouvrage ne livre qu'une ou plusieurs parties du "Grand Œuvre". Le processus opératoire est alors décrit de manière codifiée. Les alchimistes utilisent par ailleurs de nombreux symboles pour permettre au chercheur de faire les recoupements nécessaires, le lecteur apprend alors à édifier un système philosophique dans lequel l'alchimie prend tout son sens.



LA TABLE D'ÉMERAUDE
La table d'Émeraude est le texte fondamental de l'Alchimie. Attribuée à Hermès Trismégiste "le trois fois grand", elle contient les préceptes de l'hermétisme. La figure d'Hermès Trismégiste fut associée à une divinité égyptienne, Thot, et considérée comme la divinité de la Magie.


Paroles des arcanes d’Hermès : "Il est vrai, sans mensonge, certain et très véritable : ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas ; par ces choses se font les miracles d'une seule chose. Et comme toutes les choses sont et proviennent d'un, par la méditation d'un, ainsi toutes les choses sont nées de cette chose unique par adaptation. Le Soleil en est le père, et la Lune la mère. Le vent l'a porté dans son ventre. La terre est sa nourrice et son réceptacle. Le Père de tout, le Thélème du monde universel est ici. Sa force ou puissance est entière si elle est convertie en terre.

Tu sépareras la terre du feu, le subtil de l'épais, doucement avec grande industrie. Il monte de la terre et descend du ciel, et reçoit la force des choses supérieures et des choses inférieures. Tu auras par ce moyen la gloire du monde, et toute obscurité s'enfuira de toi. C'est la force, forte de toute force, car elle vaincra toute chose subtile et pénétrera toute chose solide. Ainsi, le monde a été créé. De cela sortiront d'admirables adaptations, desquelles le moyen est ici donné. C'est pourquoi j'ai été appelé Hermès Trismégiste, ayant les trois parties de la philosophie universelle. Ce que j'ai dit de l’œuvre solaire est complet."






LES MYSTÈRES D'ELEUSIS
 [700 av. J-C / Grèce Antique]


Le Voyage de l'âme - La (re)naissance

La ville d'Eleusis, à 25 km d'Athènes, était dédiée au culte de Déméter (Déesse de la fertilité) qui apprit aux hommes l'agriculture. Les mystères d’Éleusis se déroulaient alors en deux parties : Au printemps avaient lieu "les petits mystères" - rites préliminaires non frappés par le sceau du secret, et à l’automne (fin septembre-début octobre) se tenaient "les grands mystères" - cérémonies secrètes que les initiés ne devaient en aucun cas divulguer.



LE MYTHE DE DÉMÉTER / PERSÉPHONE

(Perséphone et Hadès)
Perséphone (anciennement Coré "la fille" par opposition à Déméter "la mère") fut enlevée par Hadès. Terrassée par la nouvelle, sa mère partit à sa recherche. C'est sous l'apparence d'une vieille femme que Déméter chemina jusqu'à Eleusis. Une fois arrivée, elle fut reçue par Céléos et Métanire. Elle mit alors fin à son jeûne en buvant le kykéon, et se chargea en secret d'immortaliser leur fils Démophon (en le plongeant dans le feu). Surprise par Métanire, elle s'interrompt et révèle à ses hôtes sa divinité ainsi que ses connaissances qu'elle leurs chargera de transmettre.

Toujours inconsolable par la perte de sa fille, Déméter décida d'empêcher les semailles de germer. Zeus et les autres Dieux la supplièrent de laisser pousser les cultures mais elle menaça d'affamer l'humanité si elle ne revoyait pas sa fille. Zeus céda et envoya Hermès chercher Perséphone dans le monde souterrain des Enfers. Hadès accepta de rendre Perséphone à sa mère mais cette dernière, ayant mangé les grains de grenade, était liée pour l'éternité au royaume d'Hadès. Un compromis sera malgré tout trouvé : Perséphone montera vers le Ciel au printemps, et retournera sous Terre à l'automne.



L'INITIATION AUX MYSTÈRES
Les petits mystères, ouverts à tous, ont lieu à Agraï, à l’est d’Athènes, sur les rives du fleuve Ilissos. Ils se déroulent principalement sous la forme de rites de purification dans les eaux du fleuve. C’est au cours des petits mystères que débute l’instruction des candidats à l’initiation. Ces derniers, à la fin des cérémonies, prennent le nom de mystes"initié".

À l’automne ont lieu les grands mystères, rites s’étalant sur 10 jours accessibles aux seuls mystes. Ils débutent par le départ d’une procession de jeunes hommes, les éphèbes, se rendant d’Athènes jusqu’à Éleusis pour y chercher leshiéras (objets sacrés). Ceux-ci sont ensuite rapportés voilés jusqu’à Athènes, où ils sont déposés dans le sanctuaire de l’Éleusinion. Les cérémonies se poursuivent pour les mystes par un bain purificateur dans la mer, où est également plongé un porcelet qui est ensuite sacrifié. Une nouvelle procession part alors d’Athènes pour retourner à Éleusis et y rapporter les hiéras. À Éleusis se déroulent des célébrations de Déméter et Perséphone et des sacrifices en leur honneur. L'initiation aux grands mystères a lieu dans le Télestérion, après consommation d’une boisson sacrée, le kykéon.



LE SCEAU DU SECRET
Seuls les initiés avaient le droit de pénétrer dans le Télestérion et d'assister aux mystères. Nul n'avait le droit d'en révéler le secret sous peine de mort. Il est donc difficile de savoir précisément ce qui se passait lors de ces cérémonies. Ils comprenaient probablement des représentations sacrées de la quête terrestre de Déméter à la recherche de sa fille Perséphone. Les initiés eux-mêmes entraient alors dans la peau de Déméter, errant dans le Télestérion plongé dans l’obscurité. La fin de la quête de la déesse et la réapparition à la surface de Perséphone est signifiée par le retour de la lumière dans le temple et la présentation aux initiés d’un épi de blé. Les grands mystères comprennent une seconde étape, à laquelle ne peuvent participer que ceux qui ont été initiés depuis une année au moins. Il s’agit certainement aussi d’une représentation sacrée, mais qui, évoquant l’union de Déméter et de Zeus, se rapproche plus d’un culte de la fertilité. C’est à la fin de cette étape que les initiés prennent le nom d’epoptes "ceux qui savent".

« Heureux qui possède, parmi les hommes de la terre, la vision de ces mystères.»






LES ÉCOLES DE MYSTÈRES
 [600 av. J-C / Grèce Antique]




La Philosophie des Sciences

L'ÉCOLE IONIENNE / THALÈS   (600 AV. JC)
Thalès de Millet fit partie des fameux 7 sages de l’Ionie, il fut le père de la philosophie, et le fondateur de l'école ionienne.  Il voyagea en Crète, en Asie, et en Egypte - où il apprit la connaissance des mathématiques et de la géométrie. De retour en Grèce, il fonda cette école des mystères. Il y enseigna la sphéricité de la terre, l'obliquité de l'écliptique, et la vraie cause des éclipses de soleil et de lune. Il parvint également à les prédire, en employant les méthodes que les prêtres égyptiens lui avaient communiquées. Il dégagea de ses recherches un premier élément, l’Eau, pour fonder ensuite une genèse “ physique ” à partir des cosmologies magico-religieuses de la haute antiquité. Il affirma en effet que l’eau est la substance primordiale dont procède toute la matière. Thalès eut pour successeurs Anaximandre, Anaximène, et Anaxagore qui fut d'ailleurs persécuté par les athéniens pour avoir enseigné les vérités de cette école ionienne.




La Libération de l'Ame

ORPHISME   (500 AV. JC)
Prélude au christianisme, l'orphisme constitue à la fois une religion secrète à caractère initiatique et une philosophie : l'âme, prisonnière du corps, porte le fardeau d'un crime originel ; elle ne sera libérée qu'au terme de nombreuses incarnations en se purifiant par les jeûnes, l'ascétisme et l'initiation spirituelle. C'est aussi la promesse d'une vie post-mortem. Dans les principes de l'orphisme, les hommes devraient donc se débarrasser du côté titanique ou mauvais de leur nature et préserver uniquement la nature "dionysiaque" ou divine de leur être. À travers une longue série de réincarnations, les hommes se prépareraient ainsi à l'au-delà. S'ils avaient vécu dans le mal, ils seraient punis, mais s'ils avaient vécu dans la sainteté, leur âme serait libérée après leur mort.

LE MYTHE DE DIONYSOS
Des fragments de passages poétiques, notamment des inscriptions sur des tablettes en or découvertes dans les tombes de pratiquants orphistes du 6e siècle av. JC, suggèrent que l'orphisme était fondé sur une cosmogonie centrée sur le mythe du dieu Dionysos, fils de Zeus et Perséphone. Zeus voulait en effet faire de son fils le maître de l'univers, mais Héra, jalouse, livra le jeune dieu aux Titans qui le déchirèrent et le dévorèrent. Athéna, déesse de la Sagesse, parvint à récupérer son cœur et le rapporta à Zeus, qui féconda Sémélé donnant naissance à un nouveau Dionysos. Zeus punit alors les Titans en les détruisant avec sa foudre, et créa la race humaine avec leurs cendres. Les humains eurent donc une double origine : le corps terrestre était l'héritage des Titans (nés sur la terre), l'esprit venait de la divinité de Dionysos (dont les restes avaient été mélangés à ceux des Titans).






L'ÉCOLE PYTHAGORICIENNE
[530 av. J-C / Grèce Antique]


Les Vibrations et la Transmigration des Ames

PYTHAGORE
Originaire de Samos, Pythagore voyagea en Égypte et à Babylone où il fut initié aux mathématiques, à l’astronomie, aux sciences orientales, ou encore à la musique. Après douze années d'exil, Pythagore quitta finalement Babylone et fonda une fraternité d'initiés à Crotone, au sud de l'Italie. Outre une visée politique, la confrérie fondée par Pythagore avait également une dimension morale et religieuse. Les pythagoriciens adhéraient à certains mystères, semblables à ceux de l’orphisme. Obédience et silence, abstinence de nourriture, simplicité vestimentaire, modestie des possessions et examen de conscience, telles étaient leurs règles.


LA MÉTEMPSYCHOSE
Les pythagoriciens croyaient également en l’immortalité et à la transmigration des âmes (métempsycose). Ils avaient en effet l'intime conviction que l'âme de chacun est prisonnière du corps, qu'elle est délivrée de celui-ci après la mort, et réincarnée ensuite dans une nouvelle forme de vie (supérieure ou inférieure selon le degré de vertu auquel elle est parvenue). La fin suprême de l'homme serait de purifier son âme en cultivant les vertus intellectuelles, en s'abstenant des plaisirs sensuels et en accomplissant divers rites religieux.


LA MUSIQUE DES SPHÈRES
Ayant découvert les lois mathématiques de la gamme musicale, les pythagoriciens concluront que les mouvements planétaires produisent une « musique des sphères » et développèrent une « thérapie par la musique » dans le but de mettre l'humanité en harmonie avec les sphères célestes. Ils identifièrent la science aux mathématiques, soutenant que toute chose est composée de nombres et de figures géométriques. Ils apportèrent d'importantes contributions aux mathématiques, à la théorie musicale et à l'astronomie. Pythagore donnait alors ses conférences derrière un écran dans un langage voilé qui ne pouvait être pleinement compris que par les initiés les plus avancés. La phrase la plus significative de son instruction concernait le concept fondamental à savoir que le nombre est à la fois la forme et l'essence de la création.


"Dieu a tiré la Terre du Néant comme il a tiré le un du zéro pour créer la multitude"
(citation gravée sur le fronton de l'école à Crotone)






LE CULTE D'ISIS
 [4OO av. JC / Egypte + Empire Gréco-romain]


Le Souffle de la Vie - La Guérison

LE MYTHE D'ISIS
Protectrice des femmes, des enfants et des défunts dans l’au-delà, Isis possède une habileté de magicienne. Avec l’aide de Nephtys, Anubis et Thot, elle rend le souffle de la vie à son époux Osiris, après son assassinat par leur frère Seth. Elle incarne le pouvoir de vaincre la mort par l’amour - « seules ses paroles sont capables de rendre la vie à la gorge qui étouffe ».




LE CULTE D'ISIS
C'est dans les derniers temps pharaoniques qu'apparaissent sur les bords du Nil des sanctuaires dédiés à la déesse Isis. C'est ainsi que le temple basé à Philae, et commencé par Nectanebo Ier vers 350 av J-C, sera pendant des siècles le domaine d'Isis - la grande magicienne qui règne sur la vie, la mort et la résurrection. Son culte se répandit ensuite dans tout l'empire gréco-romain. Partout les Grecs chantèrent le nom de l'Egypte, et répandirent dans toute l'Europe le culte de la Femme-Mère Universelle. Ce sont eux qui révélèrent quelques aspects de la sagesse des anciens prêtres. Respectueux, ils turent ce qu'ils avaient acquis de la connaissance cachée dans les sanctuaires. Habiles dans l'art de la parole, ils laissèrent le voile d'Isis recouvrir les secrets initiatiques dont ils devinrent les héritiers.






LE CULTE DE MITHRA
 [100 av. J-C / Empire Gréco-romain]
 
La Lumière Eternelle
MITHRA
Né d'un roc, Mithra préside à travers un certain nombre de miracles - dont par exemple le jaillissement d'une source au cœur d'un rocher qu'il avait frappé d'une flèche, ou encore la conservation de la puissance vitale de la nature (l'immortalité).

Dieu perse de la Lumière, Mithra dompte puis terrasse le taureau (sa propre animalité) en l'égorgeant. Dans l'Avesta, les écritures sacrées zoroastriennes, Mithra apparaît comme le yazata "le bénéfique", l'esprit du bien et l'ordonnateur du monde.  Sauveur de l'Univers et du monde divin, Mithra prendra ensuite place sur le char du Soleil. Les Grecs d'Asie Mineure l'identifièrent en effet à Hélios.

Son culte fut ensuite introduit à Rome vers 68 av. JC par des pirates ciliciens. Le mithraïsme se propagea alors dans toute l'Italie et les différentes provinces romaines pendant le Bas-Empire. Il recevra le surnom de « juge des âmes ». Et fut par ailleurs le rival du christianisme.


 
"Mithra sacrifiant le taureau en présence du soleil
et de la lune" (alors qu'un chien et un serpent
boivent le sang qui sort de la plaie)

LE MITHRAÏSME
Le culte de Mithra était celui d’un ordre initiatique fermé, sélectif, élitaire, où les divers degrés d’initiation comportaient la révélation de secrets inconnus des membres des degrés inférieurs. Il se distinguait des religions de masse du type oriental où tout pouvait être transmis à tous. La loi du silence était la règle. Pour comprendre la religion de Mithra, il faut se remémorer les courants gnostiques qui pratiquaient une pensée symbolique orientée vers l’éternité. Servir Mithra obligeait l’initié à aider non seulement la communauté des croyants, mais également l’humanité tout entière pour la conduire sur la voie du salut et du bien. Culte secret, réservé à une élite, il conduisait à la lumière...


L'INITIATION
L'initiation consistait en un certain nombre d'épreuves, dont un ensevelissement rituel, symbole de la mort volontaire du néophyte à l'ignorance du monde, et de sa renaissance à la vérité.  Ce que les adeptes de son culte (répartis en une stricte hiérarchie) devaient retenir c'était l'assurance de la bonne marche du cycle cosmique. Mithra jouait aussi un rôle important dans la prospérité de la terre -  le sang qui jaillissait du sacrifice d'un taureau fécondait alors les espèces végétales et animales. Les adorateurs de Mithra pratiquèrent des sacrifices et des initiations rituelles dans des grottes secrètes, où les affiliés s'engageaient par serment. Plus tard, les sacrifices sanglants furent remplacés par une oblation de pain, d'eau et de vin...






LA KABBALE
[11ème siècle]


L'Harmonie Cosmique / Un Tout Unifié

LES RACINES
Les racines de la Kabbale sont liées à l'ancienne doctrine secrète juive, mais ce n'est qu'au 11ème siècle que le nom "kabbale" apparut pour la première fois dans un texte écrit par Salomon Ibn Gabirol, un philosophe juif. Les Kabbalistes s'inspirèrent des enseignements délivrées dans les Ecoles de Mystères Egyptiennes, mais également des philosophies rencontrées au cours de leurs périples.



"DE BOUCHE À OREILLE"
Le mot kabbale (Qabalah en hébreu) signifie "réception", et désigne l’acte de recevoir la tradition transmise de maître à disciple. Cette Tradition rapporte que Moïse, après avoir reçu de la parole de Dieu les Tables de la Loi - La Torah - préserva une partie de ces enseignements. Ne pouvant les livrer au peuple, il les transmit de vive voix aux hommes saints et aux "élus"... Par la suite, cette révélation ne se fit (en partie) que de bouche à oreille, sous le couvert du secret initiatique.

Ces "choses qui ne se disaient qu'à voix basse et de bouche à oreille" se rapportaient non seulement à la cosmogonie, mais aussi à l'eschatologie, à la connaissance du temps, mais aussi du "nom ineffable" - dont la prononciation véritable était alors expliquée. L'identité de l'être et de la pensée, l'essence du réel et de l'idéal, fut également enseignée par cette tradition kabbalistique. L'idée fondamentale étant l'unité des mondes : Tout ce qui est contenu dans un monde inférieur se retrouve sous la forme d'un archétype supérieur. L'Univers forme alors un tout profondément unifié. A cette conception métaphysique, les kabbalistes affirment qu'à l'origine toutes les âmes étaient combinées en une seule.


Le nom des 72 dieux
Le nom ineffable
L'Arbre des Sephirot

Les Sephirot - On trouve la première formulation de la doctrine des sephirot dans le Sefer Yetsirah, le "Livre de la création", composé entre le 2e et le 5e siècle après JC.  Il aura une influence très importante sur l'ensemble de la tradition Kabbalistique. Les sephirot sont les 10 nombres élémentaires qui constituent, avec les 22 lettres de l'alphabet hébraïque, les éléments de la création.






L'ORDRE DES TEMPLIERS
[12ème siècle]


La libre circulation des pèlerins

Religieux et militaire à la fois, l'Ordre des Templiers naquit lors de la deuxième croisade, en Terre Sainte. Il fut créé le 27 décembre 1118 à Jérusalem à partir d'une milice appelée Les Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon. L'Ordre s'accrut rapidement et bientôt les Chevaliers du Temple constituèrent une véritable et puissante armée. Malgré cela, ils finirent par succomber sous le nombre et quittèrent le Proche-Orient pour se replier en Europe, où ils s'étaient transformés en bâtisseurs et en propriétaires terriens.
Les Templiers tracèrent alors des routes, construisirent des ponts, dressèrent des places fortes, et établirent des fermes et commanderies dans tout les royaumes d'Europe. Ces travaux nécessitèrent notamment un grand nombre de compagnons. Les ouvriers, les maçons, les charpentiers, et les tailleurs de pierre ainsi enrôlés étaient francs, c'est-à-dire libres, lorsqu'ils décidaient d'observer les règlements des templiers. C'est ainsi que s'organisèrent des compagnies ouvrières et compagnonniques qui édictèrent leurs règles et leurs signes tels que nous les connaissons encore aujourd'hui.

Philippe Le Bel, pour s'emparer du trésor et des biens des Templiers leurs fit un procès en les accusant des pires crimes. Le Grand Maître Jacques de Molay fut, avec quelques uns de ses pairs, brûlé pour hérésie le 18 mars 1314 à Paris, sur un bûcher dressé sur l'Île de la Cité. Mais la connaissance et l'enseignement des Chevaliers du Temple perdura. On en retrouve d'ailleurs la trace dans les symboles et les rituels de la Maçonnerie contemporaine.






LA FRANC-MAÇONNERIE
[14ème siècle]


Le Temple de l'Alliance Eternelle / L'Union des Savoirs

Du légendaire Hiram découlent la plus part des rituels initiatiques utilisés de nos jours avec plus ou moins de références à Salomon, à son temple, et à quelques autres récits bibliques totalement ou partiellement repris selon les obédiences.

LA LÉGENDE D'HIRAM
La légende rapporte  qu'Hiram travaillait depuis 7 ans à l'édification du Temple. Les travaux touchant à leur fin, 3 compagnons - désireux de s'attribuer les privilèges du maître - se postèrent chacun devant une porte du temple. Le premier compagnon demanda la parole secrète au maître, mais ce dernier lui répondit qu'il n'était pas possible de l'obtenir ainsi, et qu'il fallait avoir la patience d'attendre le moment opportun.

Le compagnon frappa alors l'architecte au cou à l'aide d'une règle - cette blessure symbolise la mort physique d'Hiram. Le 2ème compagnon, ayant obtenu la même réponse, porta sur le sein gauche du maître un puissant coup d'équerre - c'est la mort sentimentale. Chancelant, Hiram se dirigea vers la 3ème porte et se trouva confronté au dernier compagnon qui lui posa la même question. Le coup de maillet porté sur son front acheva son agonie - cette troisième mort correspond à la mort mentale de l'architecte. Les 3 meurtriers se demandèrent alors s'ils connaissaient la parole secrète du maître, mais aucun d'eux n'avait pu l'obtenir. Comprenant l'inutilité de leur crime, ils plantèrent à l'endroit où ils avaient enseveli Hiram un rameau d'acacia, arbre de Vie. Cette légende marquera fortement la symbolique maçonnique, ainsi que les différentes cérémonies initiatiques. L'accession au grade de maître reprend d'ailleurs les étapes de l'assassinat d'Hiram qui doit d'abord "mourir" pour renaître.


"Êtes-vous maître ? - L'acacia m'est connu."


HIRAM DE TYR  (DANS LA BIBLE)
Selon le 1er Livre des Rois, Hiram de Tyr était un excellent bâtisseur. A la demande de Salomon (3ème roi d'Israël, vers 950 av. J-C), Hiram s’occupa de la décoration du Temple "La maison de l'Éternel" - qui abrita pour un temps l'Arche d'Alliance. Il réalisa entre autres la Mer d’airain (gigantesque réservoir d’eau lustrale), dix bassins de bronze, ou encore les deux colonnes de bronze, baptisées Jakin et Boaz, qui jouèrent par la suite un rôle symbolique et considérable dans la Franc-Maçonnerie.

1er Livre des Rois (Chap.VII, 13-22) -  Le roi Salomon fit venir de Tyr Hiram, fils d’une veuve de la tribu de Nephthali, et d’un père Tyrien, qui travaillait sur l’airain. Hiram était rempli de sagesse, d’intelligence, et de savoir pour faire toutes sortes d’ouvrages d’airain. Il arriva auprès du roi Salomon, et il exécuta tous ses ouvrages. Il fit les deux colonnes d’airain (…) Il dressa les colonnes dans le portique du temple ; il dressa la colonne de droite, et la nomma Jakin ; puis il dressa la colonne de gauche, et la nomma Boaz. Il y avait sur le sommet des colonnes un travail figurant des lis. Ainsi fut achevé l’ouvrage des colonnes.






LA FRANC-MAÇONNERIE "OPÉRATIVE"  (14ème siècle)
La Franc-Maçonnerie tire également son origine des bâtisseurs (cathédrales, abbayes, monastères) et tailleurs de pierre de l'époque. Ces compagnons/apprentis/maîtres bâtisseurs se réunissaient alors dans des loges, et se transmettaient les secrets du métier de génération en génération. Quatre siècles plus tard, cette première Franc-Maçonnerie sera désignée comme "opérative", en raison de son côté purement professionnel. À partir du 16ème siècle, ces cercles de bâtisseurs commencèrent à s’ouvrir à d’autres corps de métiers puis, progressivement, à admettre dans leurs rangs des hommes fortunés, des hommes de loi, des ecclésiastiques, des philosophes, des médecins, ou encore des artistes... Dès lors, la Franc-Maçonnerie dite "spéculative" commença à émerger.

LA FRANC-MAÇONNERIE "SPÉCULATIVE"  (18ème siècle)
Les secrets de la Franc-Maçonnerie opérative (liés aux métiers de tailleur de pierre ou d'architecte) se verront peu à peu dilués dans les mystères de l'époque (l'alchimie, la kabbale, les principes réformateurs de la Rose-Croix, ou autres doctrines hermétistes). Les membres de cette franc-maçonnerie dite "spéculative" entrevoyaient alors une synthèse possible entre la philosophie, la science expérimentale, et la magie antique. Le 24 juin 1717, quatre loges londoniennes se rassemblent en une seule et même loge. La première "Grande Loge de Tous les Temps" basée à Londres confiera alors à l'écossais James Anderson la rédaction d'un livre des Constitutions (contenant à la fois l'histoire légendaire de la fraternité et les obligations des francs-maçons).

INITIATIONS / LES 33 DEGRÉS
Dans chacun des rituels, nous retrouvons une structure commune, le «Grade». Les grades sont les degrés de l’initiation correspondant au niveau de connaissance, de spiritualité et de capacité à raisonner selon les lois maçonniques. Les trois premiers grades sont l’«apprenti», le «compagnon» et le «maître» (90% des francs-maçons sont d'ailleurs confinés dans ces grades, sachant qu'il y en a 33 en tout, et ne les dépasseront jamais). Les loges qui forment ces premiers degrés sont appelées «Loges bleues». Les révélations se transmettent alors sous forme d'enseignement de génération en génération. L'initiation est une cérémonie sans définition religieuse pendant laquelle le profane accède à la Lumière symbolique, propice à la la découverte de lui-même et des autres. Bien qu'initié, le Franc-maçon reste toujours dans une voie initiatique exigeant une permanente ouverture d'esprit, et une continuelle volonté de rechercher ce qui est juste et vrai...






LA FRATERNITÉ DES ROSE-CROIX
[17ème siècle]



Le Savoir / La sagesse

ORIGINES
La Rose-Croix est une fraternité internationale vouée à la quête de la sagesse ésotérique. Son emblème est formé d'une rose rouge placé au cœur d'une croix. L'origine de leur ordre remonte à l'Égypte ancienne et a perduré à travers les siècles en restant volontairement dans l'ombre pendant longtemps. Les enseignements des rosicruciens constituent une combinaison de différents éléments empruntés à l'hermétisme égyptien, au gnosticisme, à la Kabbale juive, ainsi qu'à d'autres croyances et pratiques occultes.

LES 3 MANIFESTES - L'existence des Rose-Croix fut révélée publiquement par une large diffusion de 3 manifestes de la fraternité :  "Fama Fraternitatis" - La "Confessio Fraternitatis" - "Les Noces Chimiques de Christian Rosenkreutz" (parus respectivement en 1614, 1615 et 1616).



La « Fama Fraternitatis » révèle l'existence de l'Ordre de la Rose-Croix à travers l'histoire allégorique de Christian Rosenkreutz (1378-1484). Depuis le périple qu'il mena à travers le monde, en passant par la création de la Fraternité rosicrucienne, jusqu'à la découverte de son tombeau. Lorsque les Rose-Croix le découvrirent en 1604, ils virent alors sur le sommet de la porte, indiqué en grands caractères : « Je m'ouvrirai dans 120 ans ».

La « Confessio Fraternitatis » complète le premier Manifeste, d'une part en insistant sur la nécessité pour l'Homme et la société de se régénérer, et d'autre part en indiquant que la Fraternité des Rose-Croix possède une science philosophique permettant d'opérer cette Régénération. Pour justifier sa publication, la Confessio Fraternitatis expose les 37 raisons qui poussent la confrérie, jusqu'alors secrète, à dévoiler son existence pour lancer son appel aux savants. En cela, elle s'adresse avant tout aux chercheurs désireux de participer aux travaux de l'Ordre, et d'œuvrer au bonheur de l'Humanité. L'aspect prophétique de ce texte intrigua beaucoup les érudits de l'époque.

« Les Noces Chimiques de Christian Rosenkreutz » écrit par Johann Valentin Andréa, se présente comme un roman alchimique. Il retrace les 7 journées au cours desquelles Christian Rosenkreutz assiste à des noces royales. Invité par une messagère ailée, il quitte son ermitage pour se rendre à ce mariage. Après quelques périples, il arrive au sommet d'une haute montagne, avant de franchir 3 enceintes successives. Là, comme les autres invités, il est soumis à l'épreuve de la balance et jugé assez vertueux pour participer au mariage. Alors que l'on s'attend à assister à un mariage, c'est la décapitation de la famille royale que Christian Rosenkreutz nous décrit. Les cercueils sont ensuite embarqués sur sept navires en partance pour une île lointaine.

Arrivés à destination, ils sont déposés dans un curieux bâtiment de sept étages : la Tour d'Olympe. La suite du récit nous fait assister à une étrange ascension des invités à travers les sept étages de la tour. A chaque étape, sous la direction d'une femme et d'un vieillard, ils participent à des opérations alchimiques. On procède à une sorte de distillation des dépouilles royales dont on récupère un liquide qui donne bientôt naissance à un œuf blanc. De celui-ci naît un oiseau qui sera engraissé pour ensuite être décapité et réduit en cendres. Avec ces résidus, les invités fabriquent deux minuscules statues. Ces homoncules sont nourris jusqu'à ce qu'ils prennent la taille d'adultes. Une dernière opération leur communique la flamme de vie. Les deux homoncules ne sont autres que le roi et la reine qui s'éveillent à nouveau à la vie. Peu après, ces derniers reçoivent leurs invités dans l'Ordre de la Pierre d'Or, et tous retournent au château. Cependant, Christian Rosenkreutz, lors de sa première journée au château, avait commis une indiscrétion. Il avait pénétré dans le mausolée où gisait Vénus endormie. Cette indiscrétion lui vaudra d'être condamné à devenir le gardien du château. (Source :  Rose-Croix, Histoire et mystères)






LES « ILLUMINÉS DE BAVIÈRE »
[18ème siècle]


La Naissance d'un Nouvel Ordre Mondial

1776 - Adam Weishaupt, ancien jésuite et professeur de droit canonique, créa avec l'aide d'Adolf von Knigge (un aristocrate allemand franc-maçon) et  l'apport financier de Mayer Amschel Rothschild (banquier et fondateur d'une puissante dynastie familiale), une organisation qu’il nomma "L'Ordre des Illuminés", des "Illuminati", ou encore des "perfectibles". Son ambition première était alors de détruire toute religion et société existante. Hostile à l'autoritarisme catholique, Adam Weishaupt nourrissait en effet l’ambition d’une vaste réforme culturelle, dont la société avait selon lui besoin. « Nous devons tout détruire aveuglément avec cette seule pensée : le plus possible et le plus vite possible.» (A. Weishaupt)


1777/1782 - Adam Weishaupt s'infiltrera dans une loge Franc-maçonnique de Munich. Tout en s'inspirant des enseignements, rites, et grades auxquels il fut initié - il séduira certaines loges de ses desseins "éclairés". Cinq ans plus tard, l'alliance entre les Francs-maçons et les "Illuminés de Bavière" fut scellée à Wilhelmsbad. En contrôlant les "Illuminés de Bavière", les Rothschild exerçaient par la même leur influence sur d'autres loges secrètes importantes et influentes de l'époque.


1785 - L'ordre des Illuminés de Bavière fut "publiquement" perçu comme une conspiration destinée à détruire l’Eglise et le pouvoir mit en place. Officiellement aboli, cet Ordre continua néanmoins son Œuvre à l'abri des regards. « La grande force de notre Ordre réside dans sa dissimulation ; qu'il n'apparaisse jamais sous son nom propre, mais toujours sous le couvert d'un autre nom, d'une autre activité... » (A. Weishaupt)


LES 13 GRADES
L'Ordre des illuminés est composé de 13 grades (symbolisés par les 13 paliers de la pyramide). Les membres de la base étaient alors isolés, ne connaissant pas ceux du niveau supérieur, tout en leur devant néanmoins l'obéissance. Dans chacune des classes, les adeptes étaient chargés de se surveiller mutuellement, et de recruter par la même occasion de nouveaux initiés.






THE SKULL AND BONES
[19ème siècle]


Le Pouvoir / Le Culte du Secret / Le Développement d'un Réseau

1832 - Implantée dans l'Université de Yale, aux Etats-Unis, le « Skull and bones » - également appelé "Chapter 322" ou encore "Brotherhood of Death" - fut fondée en 1832 par 2 étudiants : William Huntington Russell et Alphonso Taft. Cette société secrète recherchera avant tout des étudiants de troisième année aux qualités sportives et/ou intellectuelles, des sortes de leaders ayant de fortes personnalités et si possible, un bon compte en banque. Personne ne peut décider de devenir membre de l’organisation Skull and Bones, il faut en effet être choisi ou "élu" par les anciens.

Recrutement - Chaque année en avril, 15 étudiants sont repérés et désignés d'une simple tape sur l'épaule. Si l'étudiant accepte de rejoindre la confrérie, il est invité à se rendre dès le lendemain sur High Street, dans une mystérieuse bâtisse appelée "The Tomb" (La Tombe). Encadrés par les plus anciens, les membres s'y réunissent en secret 2 fois par semaine (tous les jeudis et dimanches), pour discuter entre autres de leur vie personnelle, de leurs études, ou encore de leurs projets professionnels. Des débats sur des questions politiques, sociales, et ésotériques y sont également tenus. Ce club très fermé reposera alors sur trois fondements : le principe de l’élection, le goût du secret, et le développement d’un réseau.

Emblème - Dès sa première année d'existence, la tête de mort et les ossements serviront d'emblème à cette société secrète. Quant au chiffre 322, son interprétation reste multiple. Certaines théories pensent qu'il renvoie à la mort de Démosthène (un orateur et politicien grec, célèbre pour son éloquence et sa véhémence) qui se suicida en 322 av. JC. D'autres y voit une référence au 322ème chapitre des Illuminés de Bavière, ou encore un lien avec la mort d'Adam Weishaupt (au 322ème jour de l'année).

"Qui est le fou, qui est le sage, le mendiant ou le roi ?
Qu’ils soient pauvres ou riches, tous sont semblables dans la mort."

Rapidement après sa fondation, l'Ordre “Skull & Bones” prit une tournure beaucoup plus "occulte et rituel", et devint alors un instrument de pouvoir dans les mains d'un vaste réseau politico-financier.






A.M.O.R.C
[20ème siècle]


Harmonie Cosmique / La Maîtrise des Lois de l'Univers

ANTIQUUS MYSTICUSQUE ORDO ROSAE CRUCIS
1909 - Harvey Spencer Lewis, qui étudiait l'ésotérisme depuis de nombreuses années et qui s'intéressait particulièrement à la philosophie rosicrucienne, se rendit en France, afin d'y rencontrer les responsables de l'Ordre. Après avoir subi de nombreux examens et diverses épreuves, il fut initié à Toulouse et chargé officiellement de préparer la résurgence de l'Ordre de la Rose-Croix en Amérique, alors que la Première Guerre mondiale se profilait en Europe.

1915 - Un Manifeste fut publié aux États-Unis pour annoncer le nouveau cycle d'activité de l'Ordre, qui fut alors désigné sous l'appellation « Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix » (A.M.O.R.C.). Cet Ordre se définissait lui-même comme étant un « mouvement philosophique, initiatique et traditionnel mondial, non sectaire et non religieux, apolitique ».


« La plus large tolérance dans la plus stricte indépendance »


Nommé Imperator (du latin "Imperare sibi", qui signifie Maître de soi), H.S.Lewis développa les activités de l'Ordre en Amérique, et commença à mettre les enseignements rosicruciens par écrit. Dans son Histoire complète de l'Ordre de la Rose-Croix, Harvey Spencer Lewis affirmera que d'après la tradition orale des Rose-Croix, la grande école de Mystères de Thouthmôsis, qu'il nomme la « Grande Fraternité Blanche », donna naissance à l'Ordre qui plus tard utilisera le symbole de la Rose et de la Croix.






INITIATION
Un enseignement (d'une trentaine d’années et basé sur différents degrés) est mis à la disposition des membres de l'AMORC. Cet enseignement est fondé sur une recherche strictement personnelle. Selon l’AMORC, deux mots expriment cette recherche : harmonie avec le Cosmique, et maîtrise de soi, du cosmos, des lois de l'univers. L'enseignement de l'AMORC est également envoyé sous forme de documents mensuels d'une dizaine de pages. Ces monographies traitent essentiellement de philosophie occulte et d'ésotérisme (l'aura, l'alchimie spirituelle, les grands initiés, le karma et la réincarnation, les cycles cosmiques, les vibrations de la matière, les phases de la conscience humaine, les manifestations de la vie, la guérison métaphysique, les centres psychiques, les sons vocaux, son symbolisme universel etc...) D'après la brochure intitulée : « la Maîtrise de la Vie », ces enseignements tiennent compte d'une certaine « progression » à travers différents degrés...


LES 9 PREMIERS DEGRÉS

1. Les lois du macrocosme et du microcosme.
2. La conscience humaine. La pratique de la relaxation et de la concentration.
3. Les Lois de la Vie, la Force Vitale, la Nature, et l'Âme Universelle.
4. L'Évolution cosmique.
5. L'histoire de la Philosophie selon l'AMORC.
6. La thérapeutique rosicrucienne.
7. Le corps psychique de l'homme, le voyage astral.
8. Les origines de l'Homme et de la destinée. Le concept de Dieu, l'Âme Universelle, l'âme humaine et ses attributs. L'avant-vie, le mystère de la naissance, le libre arbitre, le karma, le mystère de la mort, l'après-vie, la réincarnation, l'assistance aux mourants, le pouvoir de la prière, etc.
9. Le symbolisme traditionnel et les principes mystiques qui s'y rapportent.

Sumer - Iran antique - Inde - Chine

Sumer - Iran antique - Inde - Chine:
Jacques Henri PREVOST
Le Ciel, la Vie, le Feu

CHAPITRE 5

COMME DES FLAMBEAUX DANS LA NUIT
MANUSCRIT ORIGINAL
Première édition - Octobre 2004
Chapitre 5
Comme des Flambeaux dans la Nuit

Autres civilisations antiques.
Sumer, Irak et Mésopotamie, Iran, Syrie,
Phénicie, Israël, Carthage, Anatolie, Grèce,
Inde, Chine, Ėtrurie, etc..

Chapitre 5 - Comme des Flambeaux dans la Nuit.
Autres civilisation antiques,
Mésopotamie, Grèce, Inde, Chine, etc.

Points de repères dans ce chapitre
La civilisation Suméro-Akkadienne.
Le Code d’Hammourabi.
La civilisation de l’Iran antique.
La doctrine de Zoroastre coupe le Monde en deux.
Les civilisations Syrio-phénicienne, Punique, et Israélite.
Ba’al, sauveur du Monde, mort et ressuscité.
Moi, YHWH ton dieu, je suis un dieu jaloux.
La civilisation Egéenne.
Les Idées ont été aperçues par l’Âme, à l’origine.
La civilisation Hittite et Anatolienne.
Dieu de l’orage, ô mon Seigneur.
La civilisation des Indes.
Voici, ô moines, la vérité sainte sur la douleur.
Les liens de l’âme sont les passions.
La civilisation Chinoise.
L’action parfaite opère sans laisser de trace.
Le salut véritables est le retour dans le sein du Tao.
Les civilisations Etrusque et Romaine.
Onze sortes de foudre étaient associées aux dieux toscans.
La vraie connaissance est simple et claire.
 
Comme des Flambeaux dans la Nuit
Autres civilisation antiques,
Mésopotamie, Grèce, Inde, Chine, etc.


Heureux ceux qui aspirent à l’esprit,
car le royaume des cieux leur appartient.
(Sermon sur la Montagne - Béatitudes).

Voir son non-savoir est sagesse.
Ne pas le voir et se croire savant signifie souffrance. (Lao-Tseu).

J’ai essayé de montrer aux hommes la splendeur de tes œuvres,
dans la mesure où mon esprit limité pouvait saisir ton infini. (Johan Kepler).


Certains peuples d’Orient, parmi les contemporains des anciens Egyptiens, nous sont presque familiers. Mais les gens ordinaires, comme vous et moi, ont bien du mal à s’y reconnaître dans toutes les appellations des peuples antiques qu’ils situent mal dans le flou de l’espace oriental. Les livres d’histoire entretiennent parfois cette confusion car ils magnifient généralement les conquérants qui sont souvent des destructeurs, sans assez parler des civilisateurs, ces porteurs de flambeaux qui éclairent la nuit de la connaissance. Les actions des uns et des autres ont changé le monde antique, en faisant le berceau du Judéo-christianisme.
Qu’avons-nous gagné ou perdu ?
Je vous propose d’essayer ensemble d’y voir un peu plus clair. Au récit des grandes conquêtes qui agitaient le monde antique, on peut avoir l’impression que les grandes plaines d’Asie centrale ont toujours constitué un inépuisable réservoir de barbares qui déferlaient au fil des siècles pour envahir les territoires et détruire les civilisations existantes. Il faut comprendre que les climats ont beaucoup changé entre la fin de l’ère glaciaire et l’Antiquité. La température moyenne de la planète s’est d’abord élevée de plusieurs degrés, dépassant même celle d’aujourd’hui, et puis la Terre s’est refroidie. Certaines régions, actuellement désertiques, accueillaient des masses humaines importantes qui ont cherché refuge ailleurs lorsque les conditions se sont modifiées. De leurs confrontations avec les populations déjà en place sont nées les anciennes civilisations asiatiques et indo-européennes dont nous allons un peu parler, et qui sont les suivantes. Elles sont ci-après classées en fonction de leur période d’apparition. Celle-ci est indiquée ainsi que la désignation actuelle des territoires approximatifs qu’elles occupaient.
  • Les civilisations de Mésopotamie. (~3500/~3000), Irak actuel, (Sumer, Babylone), et d’Iran, Afghanistan, Pakistan (~2000).
  • La civilisation Syrio-phénicienne. (~3500/~3000), Syrie, Liban, Carthage, et Israël, Jordanie, Arabie saoudite, Yémen.
  • La civilisation Egéenne ou Grecque, (Crétoise et Achéenne). (~3000/~2500), Crête, Grèce, Albanie, Bulgarie.
  • La civilisation Hittite. (~2500/~2000), Turquie, Anatolie.
  • La civilisation des Indes. (~2500/~1500). Inde, Birmanie, Thaïlande, Cambodge, Vietnam, et Insulinde.
  • La civilisation Chinoise. (~2500/~2000), Chine, Mongolie, Tibet, Corée, et celle des Aïnos au Japon.
  • La civilisation Etrusque et Romaine. (~ 1500/~500). Italie, Ibérie, Afrique du Nord.
La civilisation de Sumer. Mésopotamie, Irak.
La civilisation suméro-akkadienne est probablement la plus ancienne des civilisations protohistoriques. Elle est repérée au moins quatre mille ans avant notre ère. Il convient de faire une certaine distinction entre les Sumériens dont l’origine est inconnue, et les Akkadiens de langue sémitique. Il faut aussi prendre en compte les bouleversements politiques fréquents, et les modifications géographiques telles le recul des côtes dans la région.
La civilisation sumérienne semble être apparue assez soudainement, en Mésopotamie, sur un fond d’organisation préurbaine. Son développement est caractérisé par l’invention de l’écriture et de l’architecture. L’apparition de cette civilisation urbaine est tellement soudaine qu’on la pensa importée d’ailleurs. Mais on n’a jamais trouvé cet ailleurs nulle part. Il a bien fallu admettre qu’elle est la manifestation de la maturité d’une civilisation locale. L’utilisation de l’écriture débouche sur une organisation complexe de la société. Elle est administrée, de façon méticuleuse et tatillonne, par un Etat monarchique et sacerdotal.
On sait très peu de choses sur les origines des Sumériens dont la langue n’était pas sémitique. On a même imaginé qu’ils étaient les survivants du déluge, immense inondation dont on trouve les traces entre le Tigre et l’Euphrate. Les plus vieilles cités du monde ont été trouvées dans le pays de Sumer. El Obeïd, ~4000/~3300, semble être la plus ancienne. A Uruk, ~3300 environ, on a repéré 19 niveaux archéologiques dont 17 appartiennent à la protohistoire. On y constate l’apparition précoce de l’écriture pictographique puis cunéiforme sur tablettes d’argile, et la transformation progressive des villages néolithiques en véritables cités bâties en briques et centrées sur un temple (plus tard sur des ziggourats). Djemdet Nasr, ~3100/2900, est une cité à vocation artistique et commerciale. A Eridu, abandonnée au ~2ème millénaire, on a trouvé 18 sanctuaires superposés. Kish aurait été le siège de la royauté avant Ur. Sur le site de Nippur, ~3100/2500, on voit encore les ruines de temples extrêmement précoces, dédiés à Enlil, Inanna, et Ishtar.
Qui construit en seigneur vit en esclave,
Qui construit en esclave vit en seigneur.
(Tablette d’argile sumérienne).
A la légendaire dynastie d’Ur, ou Erech, ~2700, (Gilgamesh), succèdent les rois de Lagash et d’Umma. Vers ~2450, Sumer est englobée dans l’empire akkadien. La civilisation est ensuite partiellement détruite par l’invasion barbare des montagnards du Zagros, les Goutéens, (ou Guti), vers ~2250. Cent ans plus tard, un vassal des Goutéens, gouverneur de Lagash, (le patesi Gudéa), relance la civilisation néo-sumérienne. En ~2100, les rois reviennent à Ur puis à Issin et Larsa. Vers ~1700, Hammurabi fonde le premier grand empire de Babylone, dominant Sumer, Märi, et l’Assyrie.
Les Sumériens ont d’abord imaginé un très large panthéon chaotique, peuplé de milliers de dieux et de déesses, ou Dingirs. Ils sont la cause et le reflet invisibles des éléments du monde visible. Plus tard, ce panthéon est organisé et rationalisé en système. On y trouve les grandes divinités connues, An, Enlil, Enki, Inanna. On retrouve aussi les divinités sémitiques Adad, Ishtar, Sin, Tammuz, décrites plus loin.
L’eau masculine et l’eau féminine originelles engendrent un Esprit du Monde, d’où émanent le Ciel masculin, An, et la Terre féminine, Ki. Leur union produit une force spirituelle personnalisée, Enlil, l’air ou le souffle du Monde. Les divinités sumériennes anthropomorphes sont des incarnations de forces naturelles. Le roi est le vicaire des dieux. Comme on le voit, la religion est assez intellectuelle. Elle est celle du devenir. Le Monde subit une perpétuelle transformation qui résulte du retour perpétuel de cycles dont chacun donne naissance au suivant. Le serpent est l’une des figures symbolisant cet éternel retour. Il ne faut donc pas s’étonner de le retrouver dans les figures racontant l’épopée de Gilgamesh, le roi d’Unug, (version babylonienne).
La conjonction du masculin et du féminin, et le changement constant sont les véritables moteurs de la vie. Les dieux et les hommes sont sujets aux coups du sort et à la mort, mais celle des dieux n’est pas définitive. Comme les Egyptiens, les Sumériens conçoivent plutôt une survie immensément longue après la mort des hommes, plutôt que l’immortalité. Les morts n’y accèdent pas individuellement, mais, concept particulièrement intéressant, ils progressent par vagues successives. Chacune franchit un seuil conduisant vers une nouvelle étape de la vie, une nouvelle avancée vers l’accomplissement éternel. Cette conception a pu influencer la pensée de Platon. La déesse Inanna, représentée par l’étoile du matin, symbolise la lumière et la vie, l’amour et la fécondité, l’expansion mais aussi la destruction. Comme Ishtar, l’akkadienne, elle était l’objet de cultes fervents.
Je t’adresse une prière,
Princesse des princesses,
Déesse des déesses.
Ô Ishtar,
Reine de tous les peuples,
Conductrice de l’humanité.
Tu es la lumière du Ciel et de la Terre.
Ô vaillante fille du Dieu-Lune,
Maîtresse des armes,
Arbitre des batailles.
Tu tiens le sceptre et tu décides.
Ô Déesse des hommes,
Tu domines le ciel et la terre,
Ô Dieu des femmes,
dont les desseins sont insondables,
Où se pose avec pitié ton regard,
Le mort revit,
Le malade guérit.
L’affligé est sauvé de son affliction
quand il contemple ta face.

 
La civilisation akkadienne est un peu plus tardive.
Elle trouve son origine chez les Amorrites ou Amorrhéens, un peuple sémitique nomade installé au ~3éme millénaire dans le désert de Syrie. Ils s’infiltrent en Mésopotamie et fondent, vers ~1700, à Babylone la dynastie d’Hammourabi et de son fils Samsu-Iluna. Ces empereurs nous ont laissé des codes qui montrent une société divisée en trois classes, (maîtres, subordonnés, esclaves). Le droit familial donne aux époux un statut égalitaire. Le droit commercial favorise les marchands. Le droit criminel, quant à lui, est basé sur la loi du talion, un peu aménagée.
Si à l’aide d’un instrument en bronze le chirurgien.. a ouvert une plaie infectieuse d’un œil et ce faisant sauvé l’œil du patient, il aura droit à dix sicles.
Si à l’aide d’un instrument de bronze etc.. il a provoqué la perte de l’œil du patient, il aura la main tranchée. (Code d’Hammourabi. ~1700).
Samsu-Iluna repousse une première invasion des Kassites. Puis ce peuple montagnard du Zagros s’infiltre en Babylonie et y introduit le cheval et le char de guerre. Après ~1530, son roi Agoum II règne à Babylone. Ils sont assimilés par la civilisation et leur dynastie est abattue en ~1160 par les Elamites qui annexent le pays. La religion Babylonienne reste toujours proche de la religion sumérienne. Ce sont en fait deux phases d’une même religion. Peut-être peut-on cependant considérer que la divination et l’haruspicine deviennent alors des disciplines extrêmement codifiées et systématiques. Elles ont servi de modèles aux pratiques magiques d’autres religions antiques. (Etrusques). Malgré certains succès momentanés, les Elamites furent souvent dominés par Sumer et Akkad. Leur panthéon propose Gal (le Grand Dieu), Inshushinak (Seigneur de Suze), Nahhunté (dieu-Soleil), Simut (Messager des dieux), Hupman, Hutran, Pinikir (Déesse pastorale), Adad (Dieu de l’orage), Naana (dieu-Lune), et d’autres, ainsi que les thèmes rémanents du serpent et du lion. Une grande déesse apparaît vers le second millénaire, Kiri-risha, (l’Unique Grande), épouse de Gal.
L’histoire de la Mésopotamie reste mouvementée. Au début de l’âge du fer, elle connaît des invasions hittites puis kassites. Vers ~1200, Nabuchodonosor chasse les Elamites de la Babylonie. L’Assyrie, très puissante, soumet à tribut toutes les villes d’Asie Mineure. Puis les Araméens et les montagnards du Zagros disloquent l’empire. Vers ~1000, cependant, les conquêtes assyriennes reprennent. Un vaste nouvel empire est fondé qui s’étend du Golfe Persique aux confins de l’Egypte. Assourbanipal II fonde une magnifique capitale à Calach, (Nimroud). Vers ~800, Sargon II fonde sa capitale à Dour-Sharroukin. Sennacherib, fils de Sargon, détruit Babylone et conquiert l’Egypte. Assourbanipal règne sur un immense empire qui va du Nil au Caucase. Vers ~700, les Chaldéens et les Mèdes envahissent l’Assyrie et détruisent Ninive. l’Empire néo-Babylonien est fondé. Assarhadon, fils de Sennachérib, reconstruit Babylone. Vers ~600, Nabuchodonosor II s’empare de Jérusalem et déporte les Juifs à Babylone. Il y construit une très haute Ziggourat, la Tour de Babel, et un temple à Mardouk. Sémiramis établit les Jardins suspendus de Babylone, une des sept merveilles du monde antique. Nabounaïd reconstruit la ziggourat d’Our-Nammou. En ~500, Cyrus le Grand, le roi perse qui avait conquis un empire immense, libère les Juifs en s’emparant à son tour de Babylone qui devient la capitale de l’empire des Achéménides. Darios et Xerxès détruisent la ville en réprimant des révoltes religieuses. Alexandre le Grand la conquiert en ~331. Il en fait aussi sa capitale, mais il meurt avant d’en avoir achevé la reconstruction.
 
La civilisation de l’Iran antique. Perse, Afghanistan, Pakistan.
L’Iran antique du second millénaire est pastoral, culturellement beaucoup plus proche de l’Inde que de la Mésopotamie urbanisée. Un peu tardivement, vers ~700, la contrée que nous appelons maintenant l’Iran, le Ayryana Vaejö, ou berceau des Aryens, est envahie par des peuples indo-européens nomades ou semi-nomades, les Parsu, apparentés aux Scythes. L’histoire de la Parsua est donc nouvelle et différente, et sa philosophie l’est aussi. Elles sont marquées par la figure de Zoroastre, Zartust ou Zarathoustra, qui semble avoir vécu en Afghanistan avant la formation de l’empire achéménide.
Il enseignait que trois voies s’ouvrent à qui recherche l’éternelle béatitude.
  • La première est celle de l’absorption de la liqueur sacrée, source de vie éternelle, le haoma divinisé, (le soma indien).
  • La seconde est celle de la sagesse enseignée par les upanisads.
  • La troisième, qu’il prêche, est celle de l’adhésion à la Justesse et à la Vérité, manifestée en pensées, en paroles, et en actes. En choisissant la Justesse, on refuse l’Erreur. A la Bonne pensée s’oppose la Mauvaise, à l’Esprit Saint s’oppose le Destructeur, et ainsi de suite. L’existence actuelle est régie par des couples opposés d’entités qui se sont substitués à la hiérarchie divine originelle. Il convient donc de la reconstruire.
L’Iran pré achéménide reconnaissait un panthéon composite, inspiré partiellement par la proximité sumérienne ou akkadienne, mais aussi par les traditions des Scythes, des Mèdes, et l’influence du dualisme indien, (Varuna et Mithra). Il y a un conflit latent entre les deva, du jour et du ciel, et les asura, de l’enfer et de la nuit. La doctrine de Zoroastre détruit cette construction naturaliste assez hétéroclite. Elle coupe radicalement l’univers en deux sur le seul plan métaphysique, et elle réunit cependant synthétiquement ses parties dans Ahura Mazda. Celui-ci est l’unique créateur, le Boeuf, ou le Seigneur Sage. Il a engendré un Esprit double qui se manifeste sous deux formes jumelles librement choisies, Asa le lumineux, la Justesse, (ou Justice, ou Vérité), et Druj l’obscur, l’Erreur, (ou Mensonge, ou Tromperie). Ils deviendront ultérieurement les jumeaux Ohrmazd et Ahriman, la lumière d’en haut et les ténèbres d’en bas. Dans le dualisme iranien naissant, on distingue déjà radicalement les bons, les asavan, et les méchants, les dregvan. L’homme bon doit reconstruire son unité originelle pour retourner dans l’unique Ahura Mazda.
Vers ~550, un petit roi local, Cyrus II, se révolte contre les Mèdes qui occupaient son pays, et devient Cyrus le Grand. Il fonde la dynastie perse des Achéménides. Il conquiert le plus vaste empire de l’Antiquité. Son fils Cambyse II fait la conquête de l’Egypte, et ne s’arrête qu’aux portes de Carthage. Avec 40 millions d’habitants, l’empire perse atteint son apogée sous le règne de Darios 1er, le Roi des rois. Il s’étend de l’Indus à la Méditerranée, et comprend entre autres, la Syrio-Palestine, la Thrace, la Lydie, la Phrygie, le Cappadoce, l’Arabie du Nord, l’Egypte, et les cités grecques d’Asie Mineure (Guerres médiques - Marathon). Darios fait construire la capitale de Persépolis. L’empire est divisé en satrapies. Le pouvoir civil y est séparé du pouvoir militaire. Chaque peuple peut conserver ses dieux propres, mais la religion officielle est le Mazdéisme, une évolution de la religion fondée par Zarathoustra. Il y a aussi d’autres dieux tels Mithra, Sraosa, Rasnu, au sujet desquels nous ne pouvons nous étendre ici. Xerxès succéda à Darios et fut vaincu par les Grecs.
Dans la religion mazdéenne dont les prêtres étaient les Mages, la question de l’origine des entités rivales, Ohrmazd et Ahriman, est passée sous silence. L’homme est un enjeu dans leur duel éternel. C’est pour vaincre définitivement Ahriman, la Ténèbre d’en bas, qu’Ohnmazd, la Lumière d’en haut, crée le monde dans le temps et l’espace. Cette création est spirituelle, la matière n’étant qu’un état second. Après la création des Bienfaisants immortels, le monde matériel est créé en six périodes ou saisons, le ciel, l’eau, la terre, les plantes, le Boeuf premier-né, le premier homme Gayömart. La fravasis de chaque homme peut choisir de demeurer éternellement à l’état spirituel ou de s’incarner pour participer au combat. A chaque acte créateur d’Ohrmazd correspond une création d’Ahriman avec laquelle il attaque toute la création et la dégrade. Et c’est ainsi que l’homme devient mortel.
Le destin complet du monde s’accomplit en quatre périodes ou millénaires. Le millénaire de Zartust (Zarathoustra), commence avec l’histoire que nous connaissons. Le millénaire d’Usetar, son premier fils, finira par l’hiver de Malkus, mythe analogue à celui du déluge. Le millénaire d’Usetarmah, second fils, se terminera en catastrophe. Le millénaire de Sösyans, troisième fils, sera celui du sauvetage des hommes et de leur retour aux origines. Gayomart ressuscitera le premier puis tous les autres hommes seront jugés par Isatvastar, fils de Zartust. Ils subiront éternellement sur eux-mêmes toutes les conséquences de leurs actes, tandis qu’Ahriman, vaincu, retournera éternellement dans sa Ténèbre.
Alexandre le Grand s’empare de l’empire en ~331, fondant la dynastie des Séleucides. Les Parthes fondent ensuite celle des Arsadines. En 224 ap.J.-C, la dynastie des Sassanides est fondée. Elle donne à la Perse un très grand rayonnement malgré les attaques des Huns, et jusqu’à l’arrivée des Arabes, en 637. Le pays est alors islamisé et intégré à l’empire omeyyade. A partir de 1055, les Turcs, puis les Mongols, puis Tamerlan, envahissent la Perse qui reste souvent sous domination religieuse étrangère. Au 19ème siècle, la Russie, la France, et l’Angleterre, influencent la politique locale. En 1925, avec l’aide occidentale, Riza chah fonde la dynastie des Pahlevi, et la Perse moderne devient officiellement l’Iran.
 
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Voici la fin du chapitre

Un autre peuple, celui des Samnites, était établi dans l’Italie centrale au ~5ème siècle. Après les trois guerres samnites, dont seule la seconde fut perdue par les Romains, (qui durent passer sous le joug humiliant des fourches caudines), ils se soumirent en ~295. Ils nous sont connus par l’épisode de l’enlèvement des Sabines, (qui étaient samnites), par les compagnons de Romulus, après la fondation de Rome en ~735. Un traité mit fin au conflit, unissant définitivement les deux peuples. La légende de la fondation de Rome par Romulus, en droit divin et en liaison avec l’Enéide, fut écrite huit cents ans après la véritable fondation de la ville. Elle est trop connue pour qu’on la rapporte ici. Après Romulus, des rois sabins, latins, et étrusques se seraient succédés jusqu’à la révolte des nobles et la proclamation de la république en ~509. Au plan archéologique, la première fondation de la ville par les Etrusques semble dater de la fin du ~7ème ou du début du ~8ème siècle. Elle aurait consisté en une fédération des petites cités établies sur les sept collines. A partir du ~20ème siècle, la péninsule des Ligures avait subi plusieurs vagues d’invasions indo-européennes, suivies des incursions influentes des Grecs et des Phéniciens. De ce brassage de peuples, de cultures, de langues, et de techniques, sont nés ces Latins qui dominèrent le Bassin Méditerranéen pendant plus de mille années.
La quête de la conscience réunit la religion et la science.
Arrivés à ce point de notre recherche, nous constatons que cette étude des interminables tribulations des peuples de l’antiquité, et celle corrélative de l’évolution des religions primitives ne nous a pas vraiment instruits, tout au moins en ce qui concerne les causes de l’apparition du phénomène religieux, en soi, (comme disait Platon). Nous avons vu les peuples faire couler des flots de sang pour imposer leur loi et parfois leur foi. Nous avons vu les empires et les civilisations naître, croître, et mourir. Nous avons vu aussi apparaître beaucoup de doctrines et de systèmes qui prétendaient expliquer l’Homme et le Monde. Elles ont brillé pour un temps comme des flambeaux éclairant un moment la nuit de la connaissance, puis elles se sont éteintes, ne laissant que leurs cendres dans la poussière des siècles. Nous y avons cependant retrouvé les origines de quelques héritages qui ont servi de base aux fondations de certaines de nos croyances, ou de nos religions modernes. Mais nous n’avons pas encore compris d’où provient l’appel, ou la pulsion, ou les deux à la fois, qui, tantôt abaissent le regard de l’homme vers les mirages de la nature, et tantôt le lui font lever vers les mystères du ciel. La quête de la conscience, "la con-science", réunit la religion et la science, c’est-à-dire les objectifs des deux stades antérieurs de la recherche occidentale. (...) La religion recherchait le lien, la science recherche la connaissance. Avec la nouvelle vision du monde, c’est une connaissance où le lien a sa place qui sera recherchée. (Edward Edinger).
Tous les hommes ont la manie tenace d’enfermer dans un appareil conceptuel compliqué et extrêmement détaillé, leur cheminement spirituel progressif et toutes les révélations qu’ils reçoivent. Cela en altère profondément la valeur. Cette manie du détail cosmogonique est commune à tous les penseurs et à tous les fondateurs de philosophies ou de religions. Malgré mes efforts, je n’y échappe pas moi-même, comme le lecteur l’a probablement déjà constaté.
La vraie connaissance est simple et claire.
Les chercheurs doivent donc mener une lutte constante pour éviter le redoutable écueil, formé par la rationalisation excessive des révélations concédées par l’intelligence universelle. Il ne s’agit pas de construire un système rationnellement universel, mais seulement essayer d’arriver à la vraie connaissance, laquelle ne peut évidemment être que simple et lumineuse.
Plutarque nous raconte qu’il y avait à Saïs, en Egypte, un temple consacré à Isis, la fille du Soleil, la mère universelle. Il s’y trouvait une mystérieuse statue de la déesse au visage voilé. Sur le fronton, on pouvait lire un premier et important message.
Moi, Isis, je suis tout ce qui a été, ce qui est, et ce qui sera.
Aucun mortel ne m’a jamais dévoilée.
Les Egyptiens comprenaient clairement qu’entre le moi de chaque homme, (son âme temporelle), et la connaissance de la réalité divine, (son âme véritable), un voile épais est toujours jeté. Ce voile est celui posé par la raison. La réalité n’est dévoilée qu’à celui qui vit dans la conscience éclairée par la grâce. Pour celui-ci, aucune illusion n’a plus cours. Il perçoit seulement, à l’intérieur comme à l’extérieur de lui-même, la simple et éblouissante réalité de l’universelle manifestation de l’être. La conscience naturelle ordinaire projette sur l’écran du monde ses propres illusions scintillantes et les considère comme la seule réalité. Ce monde illusoire de formes attirantes et d’images chatoyantes, c’est notre fascinant monde ordinaire, la Mäyä brillante du Veda hindou. C’est le message éternel que les anciens Egyptiens nous envoient du fond des âges, avec une instante invitation à méditer. Sachez aussi que sous la statue voilée, on lisait une autre devise ésotérique et grandiose, un autre important message d’Isis qui mérite aussi d’être longuement réfléchi.
Le fruit que j’ai généré, disait Isis, est le Soleil.
 

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La Philosophie Taoïste - Désir d'Etre

La Philosophie Taoïste - Désir d'Etre:




Dans le dao, l'important n'est pas tant d'atteindre le but que de savoir marcher. "Ce à quoi nous donnons le nom de Dao", dit Zhuangzi au IVsiècle av. J.-C., "c'est ce que nous empruntons pour marcher". Ou encore : "Ne fixe pas ton esprit sur un but exclusif, tu serais estropié pour marcher dans le Dao." La Voie n'est jamais tracée d'avance, elle se trace à mesure qu'on y chemine : impossible, donc, d'en parler à moins d'être
Soi-même en marche. La pensée chinoise n'est pas de l'ordre de l'être, mais du processus en développement qui s'affirme, se vérifie et se perfectionne au fur et à mesure de son devenir.




Pour « trouver la Voie », un des moyens possible est l’utilisation des paradoxes.« C’est en ne sachant pas qu’on sait », «  La faiblesse est plus forte que la force »… 
Le but de ces paradoxes est de perturber le cerveau, de briser la pensée conventionnelle, l’éducation reçue, l’instruction inculquée.



La colère est l’ennemi public nr 1 mais dessous il y a toujours de la peur. En fait, sous toutes les émotions, il y a de la peur, souvent, la peur de ne pas être aimé. Pour surmonter nos peurs, nous fixons des cadres qui nous paralysent.

De ce fait, nous détestons le changement :   "J’accepte que TOUT soit changement sinon je développerai des maladies".
Quand je suis malade la question est : « Quel changement est-ce que je n’accepte pas en ce moment ? »

Il faut régulièrement casser les habitudes dans lesquelles on vit pour recommencer autrement. Il en va de même pour les relations humaines. Provoquer les changements, c’est un entraînement à l’adaptation.





Chaque humain est responsable de son existence, de son développement affectif, social, spirituel et de sa santé. Si mon voisin est malheureux, il en est responsable. Le materner ne l’aidera pas.
Pour le taoïste, l'infraction aux lois naturelles entraîne inévitablement des sanctions : Manque d'harmonie, isolement et affliction.
Toutes mes paroles, tous mes actes ont des conséquences, ma responsabilité est donc grande, je dois faire attention à tout ce que je fais et à tout ce que je dis.

Dans la première partie de notre vie nous cherchons à posséder ce qui nous entoure, nous sommes dans l’ "AVOIR".
Cette étape franchie, il nous faut arriver à «ETRE».
Pour y arriver, nous nous créons  des problèmes. La finalité ultime et inconsciente étant de développer notre Conscience.    
Chaque conflit rencontré peut permettre une prise de conscience et donc une transformation. 
 devenir plus "Sage". Mais seulement si je prends le temps de tirer l’enseignement, la leçon de la situation difficile que je traverse.
La question est « Qu’est-ce que j’apprends dans cette situation ? » Et finir par dire « MERCI »  parce que j’ai compris et j’ai changé.
Si la transformation n’a pas lieu, le problème se représentera sous une autre forme. Je n’ai pas le choix, il faudra grandir.  

Soit je lâche, j'accepte et je me transforme.
Soit je résiste, je me contracte, je stagne et...
Je recommence...

Les crises graves et catastrophiques, souvent composées de plusieurs problèmes, sont faites  pour que le mental lâche, pour qu’il se déconnecte. Ces grandes crises arrivent souvent bien après des petits problèmes successifs dont on n’a pas tiré l’enseignement.

Si je ne sais vraiment pas pourquoi tout ces problèmes me tombent dessus, alors une seule solution :
Allez marcher, seul et le plus longtemps possible.
 
 
Pour augmenter ma Conscience, mon corps doit être en mouvement. 



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dimanche 3 mars 2013

Interface neuronale directe


Une interface neuronale directe - aussi appelée IND ou BCI1 (Brain-Computer Interface : Interface Cerveau-Machine, ou encore Interface Cerveau-Ordinateur) est une interface de communication directe entre un cerveau et un dispositif externe (un ordinateur, un système électronique, etc.). Ces systèmes peuvent être conçus pour assister, améliorer ou réparer des fonctions humaines de cognition ou d'action défaillantes.
L'IND peut être unidirectionnelle ou bidirectionnelle.
Ce type de périphérique est fondamentalement différent de toute autre interface homme-machine : une telle liaison ne requiert en effet aucune transformation préalable du signal électrique émis par l’activité cérébrale en activité musculaire (psychomotrice), cette dernière étant usuellement traduite en signal d’entrée pour la machine.
En s’affranchissant de la chaîne de réaction « cerveau, nerfs, muscles, interface conventionnelle homme-machine », lestemps de réponse peuvent être écourtés de plusieurs dixièmes de seconde dans le cas d’interaction urgente. De plus, ils laissent les organes vitaux (mainspiedsyeux, etc.) libres et disponibles pour d’autres types de commandes simultanées.


Applications militaires[modifier]

Les forces armées des États-Unis ont développé des interfaces cerveau ordinateur afin d'améliorer la performance de ses troupes et dans le but d'interférer avec les communications des troupes adverses51.
Un rapport conclu :
L'implémentation la plus réussie d'interface invasive a été réalisée lors d'essai médicaux utilisant l'influx des nerfs pour transférer l'information52.
Le budget du DARPA pour l'année 2009-2010 comporte le financement d'un programme nommé « Silent Talk » à hauteur de 4 millions de dollars. Ce projet doit permettre la communication d'homme à homme sur le champ de bataille, sans utiliser la parole, grâce à l'analyse du signal neuronal53. Une allocation complémentaire de 4 millions de dollars a été octroyée à L'université de Californie pour des recherches sur la télépathie synthétique par le biais d'un système informatique53. Ces recherches visent à détecter par EEG et à analyser les signaux neuronaux qui sont propagés avant que la parole soit exprimée et a déterminer si l'on peut définir des formes d'ondes standard correspondant aux mots53. Ces recherches sont incluses dans un programme de 70 millions de dollars, qui a débuté en 2000, avec l'objectif de développer un équipement capable de s'adapter au comportement de son utilisateur54.



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vendredi 22 février 2013

Les services de télécommunication en France au 3ème trimestre 2002 (opérateurs autorisés) / mars 2003

Les services de télécommunication en France au 3ème trimestre 2002 (opérateurs autorisés) / mars 2003:

Le revenu total des opérateurs de communications électroniques sur le marché de détail s'élève au troisième trimestre 2012 à 10,4 milliards d'euros hors taxes, en baisse de 4,5% sur un an. Le revenu des seuls services de communications électroniques sur le marché final (déduction faite des revenus annexes des opérateurs) est de 9,7 milliards d'euros, en repli de 4,8% sur un an.
Le trafic de téléphonie fixe et mobile (54,9 milliards de minutes) s'accroît de façon soutenue depuis le début de l'année 2012 (+7,6% sur un an au troisième trimestre, soit 3,9 milliards de minutes supplémentaires) grâce au dynamisme du trafic de téléphonie mobile. Celui-ci est depuis deux trimestres nettement supérieur au trafic au départ des postes fixes et augmente au troisième trimestre de 15,8% sur un an, un taux jamais atteint en huit ans. Le trafic de données sur les réseaux mobiles poursuit sa croissance autour de +70% sur un an, le nombre de SMS progresse de 8,2 milliards en un an (44,0 milliards de messages, +23,1%).
Le marché de détail se caractérise ainsi par une baisse des revenus en valeur, par une forte croissance des volumes et par une baisse tendancielle des prix*.

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mardi 19 février 2013

WEBINFO france: LE ROLE DE LA TELEVISION

WEBINFO france: LE ROLE DE LA TELEVISION:
Rôle de la télévision un « rôle intégrateur ».

Elle renvoie aux ethnies l’image d’une façon d’être et de vivre ensemble. Les informations, les émissions en direct ou en quasi direct font que les populations voient dans le poste de télévision un miroir, un reflet et en même temps des propositions sur ce qui fait qu’elles se trouvent dans une collectivité.

Soucieux, en général, de tenir un discours moyen recevable par le plus grand nombre, le petit écran joue actuellement une véritable fonction intégratrice. Il brise l’isolement de certaines catégories de la population. Grâce à la force de conviction de l’image et du direct, elle conforte l’impression de l’auditeur d’avoir participé à l’événement ou au débat. 
Elle ne suscite pas seulement l’assentiment mais, au-delà, l’identification. Identification qui se joue sur l’instant, de part et d’autre du récepteur. Mais identification qui se noue également entre téléspectateurs au terme des transactions qui s’ébauchent le lendemain dans les échanges ordinaires.

« La fonction de la télévision c’est de créer un lien entre les individus. Tout le monde (…) veut la même chose au même moment. C’est un facteur d’intégration sociale et culturelle, un facteur d’égalité. C’est, de loin, la fonction la plus importante de la télévision : permettre aux gens de sortir de leur isolement. »

Alors, les frontières entre catégories sociales se font plus floues. La consommation s’homogénéise du moins sur le plan qualitatif, les inégalités culturelles s’amoindrissent. L’attraction des hommes par les médias est maintenant un phénomène appelé à s’inscrire durablement.

La communication devient ainsi une valeur centrale, essentielle de la société. Mise en scène par les médias, elle fait d’eux des instruments incontournables puisque seul lieu où trouver les informations permettant de décoder les différents univers dans lesquels évolue l’homme moderne.

La communication, disions-nous, est une caractéristique centrale de la vie en société. Les médias de communication, impliqués dans le processus de modernisation, contiennent de fascinantes potentialités de création d’une nouvelle « grande communauté » et d’une « intelligence organisée ». Mais en même temps, ils recèlent de sérieux dangers sociaux, comme l’érosion des valeurs communautaires. Ainsi, des auteurs tels que Laswell, Lazarsfeld, Hovland ou Lewin, considèrent que la culture de masse éloigne de la culture traditionnelle par le biais de la standardisation. Nos ethnies minoritaires, assoiffées de programmes télévisés en tous genres (informations, soap, sport, musique, films) se conforment ainsi, petit à petit au mode de vie occidentale, se laissant aller à l’intégration, voire à l’homogénéisation.

Dans l’ensemble, le choix des ethnies s’oriente vers des activités qui n’exigent pas d’organisation et d’équipements locaux, que l’on exerce chez soi, au moment que l’on choisit. La tendance va dans le sens d’une préférence des loisirs « passifs » où la créativité intervient peu. Ce choix
pourrait peut être témoigner d’une difficulté à meubler le temps libre lorsqu’il s’agit de personnes ayant peu d’éducation (premier cycle). Le niveau intellectuel serait encore « trop bas pour que les activités de loisirs puissent constituer à la fois un facteur de délassement et de développement culturel tant individuel que collectif »
EXTRAIT DU RESUME
ETUDE DE L’INFLUENCE DE LA TELEVISION ET DES OBJETS
OCCIDENTALISES SUR DEUX MINORITES DU NORD VIET-NAM 1997

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